Premièrement, nous pouvons dire que cette scène relève de la comédie traditionnelle grâce à la présence du registre comique. En effet Orgon répète plusieurs fois les mêmes mots : "Et Tartuffe ?" aux vers 233, 238, 245 et 252, et "Le pauvre homme" aux vers 235, 241, 249 et 256 (...)
[...] Une de ses plus célèbres pièces, Le Tartuffe, est crée en 1669, au Palais Royal de Paris. Composée de cinq actes en vers, elle dresse le portrait d'un faux dévot, Tartuffe, qui, en tant que directeur de conscience, s'introduit dans la maison d'Orgon, afin de le déposséder de ses biens. Il tentera également de séduire Elmire, la femme de son maître. Nous allons étudier la scène 4 de l'acte premier, où Molière met en scène Orgon, chef de famille, Dorine, servante, et Cléante, frère d'Elmire. [...]
[...] Puis, la présence du registre pathétique mêlé au registre comique est assez surprenante. Effectivement le lecteur s'attend à trouver essentiellement des effets comiques. Nous le voyons par les termes suivants : souffrir au vers 250, et cruelle au vers 237. Le discours de Dorine mélange les deux registres. Enfin, nous observons un décalage entre la réalité et la vision d'Orgon. Ce dernier est véritablement dominé par Tartuffe. A cause de cette importante influence, il néglige sa famille. Orgon devient fermé, aveuglé par son obsession pour Tartuffe, ce qui est vraiment inquiétant pour la suite de la pièce Conclusion : Cette scène est originale puisqu'elle est à la fois classique, relevant de la comédie traditionnelle de l'époque, mais aussi surprenante, à cause des aspects non-attendus par la lecteur, ainsi que par le mélange de registre. [...]
[...] aux vers et 252, et Le pauvre homme aux vers et 256. Le lecteur sait bien que ces termes sont inappropriés puisque Tartuffe jouit d'un véritable confort et mange à sa faim chez Orgon. Ces procédés de répétitions produisent le comique de la scène. De plus, l'emploi du on au vers 230 n'est destiné qu'à Tartuffe et non pas à toute la famille. Ceci nous montre qu'Orgon est sous totalement sous influence. Le lecteur s'attend à ce qu'il prenne des nouvelles de sa famille mais on s'aperçoit qu'il ne parle qu'à Tartuffe. [...]
[...] Ensuite, la moquerie de Dorine à l'égard d'Orgon renforce également l'effet comique. En effet, avec son discours hyperbolique, elle se moque ouvertement de son maître, en évoquant le sort d'Elmire avec exagération. Le vers 258 nous le prouve : la part que vous prenez à sa convalescence Dorine fait preuve d'insolence et utilise l'ironie, puisqu'Orgon ne se soucie pas du tout de sa femme. Le comique de situation de cette scène provoque un certain amusement chez le lecteur et le spectateur. [...]
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