La comédie a longtemps été, au XVIIème siècle, un genre mineur. On ne dénombre, entre 1610 et 1640, qu'une quarantaine de comédies sur un total de plus de 200 pièces. La situation évolue nettement entre 1650 et 1660 : la comédie arrive, en quantité au moins, en tête des genres dramatiques. Mais c'est à Molière qu'elle doit d'avoir acquis ses lettres de noblesse (...)
[...] qui relate la mort du philosophe Socrate (399 av. et ses derniers propos - l'évocation de la misanthropie de Cnémon dans Le Dyscolos (en grec = celui qui est tout le temps de mauvaise humeur, bourru) de Ménandre, pièce de l'Antiquité (316 av. - il est probable que Molière ai emprunté des éléments à d'autres pièces : en 1661, il fait jouer un Dom Garcie de Navarre, qui est un échec (la pièce traite d'un prince jaloux qui va se monter suspicieux envers celle qui l'aime). [...]
[...] La première représentation La pièce est jouée la 1ère fois le 4 juin 1666 au Palais-Royal. Molière joue Alceste et sa femme Armande Béjart incarne Célimène. Le décor est déjà dépouillé à l'époque : une chambre, une chaise lettres et des bottes. La pièce n'a pas pût être présentée à la cour à cause d'un deuil dans la famille royale (mort d'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV le 20 janvier 1666), elle est alors jouée à la ville mais le succès est mitigé. [...]
[...] Introduction à l'étude du Misanthrope (1666) de Molière La comédie avant Molière La comédie a longtemps été, au XVIIème siècle, un genre mineur. On ne dénombre, entre 1610 et 1640, qu'une quarantaine de comédies sur un total de plus de 200 pièces. La situation évolue nettement entre 1650 et 1660 : la comédie arrive, en quantité au moins, en tête des genres dramatiques. Mais c'est à Molière qu'elle doit d'avoir acquis ses lettres de noblesse. Avant lui, seul Corneille a tenté, dans les années 1630, d'instaurer un rire fondé, non sur la présence d'un valet bouffon ou sur quelques situations caricaturales et extravagantes mais sur la peinture de mœurs : la comédie n'est qu'un portrait de nos actions et de nos discours ; et la perfection des portraits consiste en la ressemblance. [...]
[...] Contexte d'écriture de l'œuvre Le public parisien pousse Molière à écrire des farces. Dès Les Précieuses Ridicules (1659), l'auteur transforme ce genre populaire et volontiers grossier, fondé sur un bon tour joué à quelqu'un, pour en faire une petite comédie, largement épurée des vulgarités héritées du Moyen Age et susceptible d'être goûtée d'un public de ville aussi bien que d'un public de cour. Bientôt, l'adjonction à l'intrigue de morceaux de musique et de danse, ainsi que le soin mis par l'auteur à faire une peinture des mœurs, contribueront à éloigner encore la farce moliéresque des tréteaux de foire et des improvisations de la commedia dell'arte, sans jamais pour autant l'en séparer totalement. [...]
[...] Sa troupe est désormais troupe du roi, ce qui lui permet de recevoir une subvention. Cependant, la création de la pièce correspond à une période trouble de la vie de Molière, qui est en pleine querelle à propos de Tartuffe (pièce publiée en 1669 et qui lui a demandé deux ans de travail). Avec Dom Juan (1665) et le Tartuffe (1669), Le Misanthrope appartient à un genre renouvelé de la comédie, une comédie d'un goût plus sérieux : la grande comédie. [...]
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