Cette scène correspond à la deuxième apparition de Daniel dans la pièce. Il est important pour Molière de montrer le caractère du personnage. La scène met en avant l'ingénuité, l'ignorance d'Agnès.
Un personnage enfantin
La puérilité apparaît dans certaines répliques "chatouiller", "vous vous fâcherez". Agnès est ici une enfant prise en faute. Elle repousse son aveu, elle essaie d'obtenir l'assurance qu'elle ne sera pas punie. L'aveu est enfantin, elle donne tous les éléments d'un coup, elle agit brusquement (...)
[...] Cette pièce débouche sur des situations comiques. Dès le premier acte, Arnolphe apprend qu'un jeune homme, Horace, fils d'un de ses amis, a réussi à rencontrer Agnès et en est tombé amoureux. Il décide alors, au début de l'acte d'interroger Agnès pour savoir ce que les deux jeunes gens se sont dit. Agnès lui répond avec sincérité. Nous apprenons que Horace a présenté son amour comme une maladie que seule Agnès peut guérir. L'étude du passage se concentre sur le dialogue entre Arnolphe et Agnès. [...]
[...] Il emploit des verbes pauvres, imprécis tels que prendre et faire Il obtient donc des réponses qui ne le satisfont pas. C'est à cause de ces verbes que va naître le quiproquo. Le quiproquo Le quiproquo naît de la question d'Arnolphe qui est incomprise par Agnès. ouf! traduit la peur. Arnolphe a toutes les raisons de penser qu'Agnès lui cache quelque chose puisqu'elle retarde au maximum ce qu'elle doit avouer. Le texte comprend donc une cascade de répliques très courtes et très vives. [...]
[...] Elle avoue qu'elle a vu Horace plusieurs fois : toutes les fois que je l'entends parler Son ignorance Elle ne connaît pas les choses de l'amour, elle n'a pas compris la nature du mal d'Horace. Elle ne maîtrise pas les mots, elle n'établit pas de lien entre le mal et l'amour d'Horace. Son discours est imprécis, elle a du mal à exprimer ce qu'elle ressent (vers 564). «Comment? Est-ce qu'on fait d'autres choses? montre son ignorance, son ingénuité, son étonnement. [...]
[...] Elle avoue la faute la plus grave alors qu'elle cache la secondaire. Arnolphe est mis en difficulté et c'est ce qui rend la scène comique. II. Le comique de la scène La situation d'Arnolphe Arnolphe mène un interrogatoire pour savoir ce qui s'est passé entre Agnès et Horace. Mais pour obtenir des informations précises, il est obligé d'employer un vocabulaire vague. Il est obligé de parler à mots couverts. Il prend des précautions oratoires ce qui le rend ridicule. Il utilise des formes et des tournures négatives pleines implicites, des périphrases, des métaphores. [...]
[...] Il est en train de perdre pied mais il ne provoque aucune compassion. Les derniers vers entassent encore plus le personnage. C'est le sommet du comique. Conclusion Arnolphe a raison sur le fait qu'Agnès est vraiment ignorante. Sa démarche parait mal engagée. Pour l'instant, il est encore le maître. Il reste cependant un personnage qui s'ancre dans la tradition du vieux cocu. Le public est du côté de la jeunesse étant donné qu'il n'attire pas la compassion. A la fin de la pièce, amour et la jeunesse triompheront. [...]
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