La scène d'exposition met en scène le personnage principal de façon très nette. Il s'agit d'un monologue car George Dandin et seul sur scène. Cela a pour effet de souligner l'importance du personnage qui n'a personne à qui se confier. George Dandin parle à lui-même d'où l'importance des pronoms « je » et des indices de la première personne « mon », il est l'émetteur du message, le récepteur et aussi l'objet (...)
[...] Une terrible solitude Absence d'Angélique sur scène et aussi dans le discours de George Dandin, il est seul dans la vie. Sa solitude est liée à un certain égoïsme de sa part, il emploie des éléments à la première personne au dessus de moi, s'offense de porter mon nom et pense qu'avec tout mon bien 14). Il y a une répétition des adjectifs possessifs car George Dandin ne pense qu'a lui-même. De plus, il nous révèle indirectement sa solitude sentimentale qui le fait souffrir terriblement psychologiquement. [...]
[...] Malgré les apparences, l'alliance entre la paysannerie et la noblesse est impossible et George Dandin l'a constaté : l'alliance qu'ils (nobles) font est petite avec nos personnes 10). On remarque qu'il y a une antithèse entre ils et nos personnes qui montre la distance entre eux. George Dandin arrive donc à regretter son mariage sottise la plus grande du monde et à condamner son rêve d'ascension sociale, il considère qu'il aurait bien mieux fait de s'allier en bonne et franche paysannerie 12-14) c'est-à-dire épouser une paysanne. [...]
[...] De plus, George Dandin évoque sa maison puisque en fait dans cette scène tout tourne autour de lui. Présentation du thème de la pièce : le mariage avec une femme noble Dès la première phrase, ce thème apparaît avec les deux mots clés femme et ménage George Dandin ne va cesser de les répéter, femme 1 à 14) et des références à l'idée de mariage s'allier entrer dans leur famille alliance porter mon nom mari 16) et épousent 12). Ce thème du mariage est bien central et c'est aussi le sous-titre de la pièce de Molière : George Dandin ou le mari confondu 19). [...]
[...] Une généralisation Il faut comprendre que la critique formulée par George Dandin porte non pas sur une famille noble, mais bien sur l'ensemble de la noblesse. Dans ce monologue, George Dandin ne va jamais prononcer ni le prénom d'Angélique ni son patronyme (De Sottenville), il peut s'agir d'une sorte de mépris pour cette femme qu'il ne supporte plus mais aussi d'un moyen qui va lui permettre de viser l'ensemble des femmes nobles ayant épousé un paysan. Il va parler des nobles au pluriel style des nobles ils 9-11- 12) et il ne va pas s'intéresser qu'a une seule famille noble mais à l'ensemble de la noblesse. [...]
[...] Le paradoxe d'une situation finale Dans cette pièce qui débute par ce monologue, on a la très nette impression que tout est déjà terminé, que le mariage de George Dandin est définitivement un échec. En effet, George Dandin ne formule aucun projet, ni pour se réconcilier ni pour se séparer avec sa femme. Son monologue tire un constat final d'échec puisque George Dandin dégage une leçon en déclarant je suis devenu plus savant 8). La phrase George Dandin, George Dandin, vous avez fait une sottise la plus grande du monde 17-18) retentit bien comme une conclusion. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture