En effet, Arnolphe voit les femmes de son époque comme des traitresses qui par leur intelligence réussissent à tromper leur mari. Cette pensée est illustrée par cette réplique : "mais cette femme habile est un mauvais présage".
Il accuse les femmes de se montrer ingrates envers leurs maris en les faisant "cocus" et en leur mentant sur leurs relations extraconjugales. Par ce passage, il évoque bien cette pensée de tromperie et de naïveté des époux (...)
[...] En effet, Arnolphe voit les femmes de son époque comme des traitresses qui par leur intelligence réussissent à tromper leur mari. Cette pensée est illustrée par cette réplique : mais cette femme habile est un mauvais présage Il accuse les femmes de se montrer ingrates envers leurs maris en les faisant cocus et en leur mentant sur leurs relations extraconjugales. Par ce passage, il évoque bien cette pensée de tromperie et de naïveté des époux : l'une de son galant, en adroite femelle, fait fausse confidence à son époux fidèle, qui dort en sureté sur un pareil appas Aussi montre-t-il son caractère inhumain à travers l'enseignement qu'il inflige à Agnès depuis son enfance et il ne se garde de raconter à un ami : C'est-à-dire ordonnant quels soins on emploierait pour la rendre idiote autant qu'il se pourrait Ainsi, Agnès devenue jeune fille est victime d'une ignorance extrême dont elle se rend compte : je ne juge pas bien que je suis bête ? [...]
[...] Et, dés le début de la pièce, on apprend que l'ignorance d'Agnès découle de sa crainte d'être fait cocu. Sa réplique à Chrysalde le montre : Epouser une sotte et pour n'être point sot Il prend également des précautions en la tenant enfermée pour qu'elle n'ait pas de relations avec le monde extérieur. Son amour pour Agnès, qu'il manifeste à quelques reprises, nous donne de la pitié pour lui. Grâce à cet amour, il s'attendrit un peu, et cela montre qu'il n'est pas insensible aux sentiments. [...]
[...] Par exemple, par cette réplique : Oui, je vous ai mandé, mais la chose est remise, Et l'on vous mandera quand l'heure sera prise Ainsi, Arnolphe présente sans aucun doute un caractère odieux vis-à- vis d'Agnès. Cela s'explique donc par sa crainte de l'adultère et de perdre celle qu'il aime. Seul son amour pour Agnès le rend vulnérable et pitoyable et explique l'enseignement particulier qu'il a voulu prodiguer à cette dernière. [...]
[...] Mais, par quelques moyens, il arrive que le personnage soit attendrissant. En effet, Arnolphe est un homme comme les autres et il arrive qu'il ait quelques aspects pitoyables par sa peur maladive du cocuage, par son amour pour Agnès et par son personnage contradictoire. D'abord, Arnolphe présente à plusieurs reprises une frayeur sur le fait d'être trompé par Agnès. Ainsi prend-il peur lorsqu'Agnès lui fait part des actions d'Horace en son absence et il l'exprime par : Ne vous t-il point pris, Agnès, quelqu'autre chose ? [...]
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