Dom Juan est une pièce de théâtre que Molière écrit en 1665 en réponse à l'interdiction de Tartuffe, pièce dans laquelle le but avoué de Molière était de s'attaquer à l'hypocrisie religieuse. Tartuffe a été censuré car il critique trop ouvertement les faux dévots, voire même les dévots. Molière écrit donc Dom Juan en 1665 pour reprendre de manière moins ouverte sa critique (...)
[...] Son art consiste à ravir le cœur ou l'esprit de tout ceux qu'il rencontre. Même Gusman, qui soutient sa maîtresse, est fasciné par les démonstrations de Don Juan ; il a du mal à croire que celui- ci sera capable d'abandonner Elvire, lui qui a fait tant d'éloges à son égard : Après tant d'amour et tant d'impatience témoignés, tant de lettres passionnées, de protestations ardentes et de serments réitérés . Acte I scène 1(l.43 à 46). La magie de sa rhétorique fascine aussi Sganarelle qui malgré ses doutes, ne peut se soustraire aux charmes que son maître exerce sur lui et se laisse même parfois imprégné par les discours de Don Juan sur l'amour et l'inconstance. [...]
[...] Sujet : Don Juan est une personnalité totale héros et anti-héros Examinez, discutez le jugement d'une critique de Molière sur Don Juan : Molière a dit Don Juan est une personnalité totale héros et anti-héros. Il est tour à tour médiocre et grandiose, ridicule et éblouissant. En effet, il brave Dieu par orgueil, par obstination ou par lassitude. Est-il un héros libre et fier ou un marginal hors la loi et traqué ? A moitié ruiné, vieux avant l'âge et brûlant de ses derniers feux. [...]
[...] Le dénouement de la pièce demeure d'ailleurs ambigu : Au premier degré, la pièce semble finir bien car Dom Juan est puni pour ses méfaits : l'endurcissement au péché traîne une mort funeste (acte V scène ; la statue expose la doctrine chrétienne du châtient divin. Et le pouvoir se renverse au profit de la statue, figure symbolique. Mais au second degré, en défiant le destin, en avançant d'une manière lucide vers la mort, dans une attitude de défi, de bravade, Don Juan est un personnage hors du commun qui refuse de se soumettre, résiste à la statue du commandeur et à la signification religieuse de la mort. Par son jugement sur Don Juan, Molière nous indique ses intentions. [...]
[...] Alors qu'il est déterminé se faire rembourser l'argent que lui doit Don Juan, il se retrouvera devant un discours si habile qu'il accepte, un temps, de donner des délais à Don Juan et il dit à Sganarelle : Il est vrai, il me fait tant de civilités et tant de compliments, que je ne saurais jamais lui demander de l'argent Acte IV scène 3). Enfin même Don Louis, le père de Don Juan finira, malgré des remontrances pour un fils aussi impie et maudit, est pris au piège et déclare : Je ne me souviens plus déjà des déplaisirs que vous m'avez donnés et tout est effacé par les paroles que vous venez de me faire entendre Acte V scène 1. [...]
[...] Molière dira d'ailleurs du personnage principal de sa pièce : Don Juan est une personnalité totale héros et anti-héros. Il est tour à tour médiocre et grandiose, ridicule et éblouissant. En effet, il brave Dieu par orgueil, par obstination ou par lassitude. Est-il un héros libre et fier ou un marginal hors-la-loi et traqué ? A moitié ruiné, vieux avant l'âge et brûlant de ses derniers feux. En quoi est-il possible de qualifier Don Juan de héros ? Est-il en même temps un anti-héros ? [...]
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