Le passage proposé se situe à l'Acte 1, au lever du rideau. Après avoir fait l'éloge du tabac, Sganarelle, valet de Dom Juan, répond aux préoccupations de Gusman, écuyer de Done Elvire : pourquoi Dom Juan, qui vient d'enlever du couvent Done Elvire pour l'épouser, a-t-il pris la fuite précipitamment ? La réponse est donnée par Sganarelle à travers une longue tirade qui clôt la scène d'exposition (...)
[...] Lecture analytique la dernière tirade de Sganarelle Acte 1 scène 1 Introduction : Molière est un dramaturge du XVIIème siècle. S'il ne s'est illustré qu'à travers l'écriture théâtrale, il s'est diversifié, passant de la simple farce à la comédie-ballet, d'intrigue ou de mœurs. Il a mis l'accent sur un type de caractère, un défaut humain, faisant par exemple d'Harpagon le symbole de l'avare, comme l'indique le titre même de la pièce. Dans l'œuvre qui nous intéresse, Dom Juan, il nous peint un libertin qui brave tout code social et toute croyance religieuse. [...]
[...] L'expression latine inter nos + la dernière phrase de sa tirade soulignent bien ce sentiment de crainte vis-à-vis de Don juan. Cette dernière phrase dément donc l'assurance que ce valet veut afficher. Il le sert par nécessité il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie office de zèle Conclusion : Double intérêt donc de cette tirade finale : Sganarelle en brossant le portrait de son maître fait apparaître indirectement sa propre psychologie. Tirade qui remplit sa fonction d'exposition dans la mesure où elle nous livre des informations sur les personnages et lance l'action : on s'attend aux multiples aventures amoureuses de Don juan ; on s'interroge sur le sort de son épouse Done Elvire ainsi que sur la proclamation du valet, quant au châtiment divin. [...]
[...] Le second aspect de Dom Juan se situe au niveau de son libertinage des mœurs, ou affranchissement par rapport à la morale chrétienne dominante. Sganarelle lui reproche son hédonisme doctrine qui fait du plaisir le but de la vie) ( ici, allusion à la philosophie épicurienne dans l'aspect négatif de la débauche, des plaisirs sensuels véritable bête brute, pourceau d'Epicure lexique animal qui met l'accent sur les pulsions instinctives qui l'animent) Don juan profite de la vie sans se soucier du salut de son âme ; il a une conduite immorale (référence aux débauches du roi légendaire, célèbre pour ses orgies un vrai Sardanapale Cet aspect est développé par la suite quand Sganarelle évoque la tactique de son maître : l'expression sous forme de périphrase épouseur à toutes mains résume son comportement ; il promet à chaque femme le mariage ; un mariage ne lui coûte rien à contracter ; le nom de toutes celles qu'il a épousées en divers lieux c'est sa technique de séduction : les femmes sont ses proies ( cf le terme de piège qui est utilisé pour attraper les belles Don Juan fait du sacrement du mariage un argument pour décider les femmes au service de son plaisir Qu'importe leur statut social : cf l'énumération Dame, demoiselle ( allusion à l'aristocratie bourgeoise bourgeoisie et enfin le peuple à travers paysanne Transition : Mais les propos que tient Sganarelle à Gusman ne peignent pas simplement Don Juan. [...]
[...] Déjà un indice nous est donné sur le dénouement de la pièce : en effet celle-ci va se clore sur la damnation de Don Juan. [...]
[...] Le passage proposé se situe à l'Acte au lever du rideau. Après avoir fait l'éloge du tabac, Sganarelle, valet de Dom Juan, répond aux préoccupations de Gusman, écuyer de Done Elvire : pourquoi Dom Juan, qui vient d'enlever du couvent Done Elvire pour l'épouser, a -t-il pris la fuite précipitamment ? La réponse est donnée par Sganarelle à travers une longue tirade qui clôt la scène d'exposition. Pour répondre à la question quelle est la visée de cette tirade ? [...]
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