Molière commence sa pièce avec un éloge du tabac et le valet Sganarelle. Sganarelle imite son maître de même que Dom Juan théorisera sur l'hypocrisie et la séduction. Ce début est drôle, Sganarelle est tout occupé à épater Gusman sans qu'il s'en rende compte. Son objet est futile quoique traité avec gravité. Pur moment de comédie en contrepoint de la tragédie qui se noue. L'éloquence lyrique de Sganarelle tourne à vide (...)
[...] Introduction : Molière commence sa pièce avec un éloge du tabac et le valet Sganarelle. Sganarelle imite son maître de même que Dom Juan théorisera sur l'hypocrisie et la séduction. Ce début est drôle, Sganarelle est tout occupé à épater Gusman sans qu'il s'en rende compte. Son objet est futile quoique traité avec gravité. Pur moment de comédie en contrepoint de la tragédie qui se noue. L'éloquence lyrique de Sganarelle tourne à vide. Ce passage génère plusieurs questions auxquels nous tenterons de répondre : pourquoi Molière choisit-il le burlesque au début de sa pièce ? [...]
[...] Par ailleurs l'éloge du tabac pourrait s'entendre comme un éloge déguisé de la comédie. Comme Aristote a pu faire l'éloge du tabac, il est auteur de La poétique régi par les principes de la tragédie. Le public pouvait donc entendre les propos comme une revendication de liberté de Molière à l'égard de toutes ces contraintes. Terme purger allusion parodique de la catharsis tragique et à la fonction de comédie : plaire et instruire. Conclusion : Reprendre les différents points de chaque partie. Répondre à la problématique. [...]
[...] Sganarelle parodie l'éloquence de Dom Juan (admirateur) avec qui il fera l'éloge des vices de la société ou dénoncera la mauvaise foi de celle-ci. La morale du plaisir prônée par le valet n'est pas s'en rappeler l'hédonisme de Dom Juan. (Tabac interdit à la vente par Louis XIII. Le tabac n'étant à l'époque utile que pour des ses propriétés médicales. Controverse à l'époque de Molière. Condamné par l'Eglise et par la compagnie du Saint Sacrement. D'entrée Molière brave ses ennemis avec l'éloge du tabac. [...]
[...] En avertissant Gusman de la nature de Dom Juan, Sganarelle le dessille (dévoile) et lui signifie sa maîtresse s'est bien mal renseignée sur Dom Juan : possesseur de tous les savoirs, poursuit sa leçon avec à plomb. En brossant un portrait d'Elvire et Dom Juan, Sganarelle réalise son autoportrait. Nous voyons Sganarelle plutôt fasciné fier de la conduite scandaleuse de son maître. Le nous l'associe, le met sur un pied d'égalité. Vocabulaire qui ne manque pas d'emphase pour transformer un comportement condamnable en épopée lyrique. Ses mises en campagne Quand à toucher le cœur fortement lexique de la passion tragique. [...]
[...] (Sera repris par Dom Juan dans ses apologies de l'hypocrisie, de l'inconstance) Il s'agit de traiter un sujet bas (le tabac) le plus noblement qu'il soit. Exercice de style hérité de l'humanisme. Le comique est accentué par la bouffonnerie de Sganarelle (nombreuses allusions) et de tournures faussement savantes instruit les âmes à la vertu La référence à Aristote est absurde car le tabac n'existait pas à l'époque. Construction rhétorique, éloquence de l'argumentation qui contraste avec le sujet évoqué. Sganarelle annonce sa thèse il n'est rien d'égal au tabac qu'il argumente à l'aide d'une période oratoire. [...]
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