Toutes les pièces de théâtre mettent en place une crise (noeud). Dans les dernières scènes, la crise se dénoue. On peut lire la mort de Don Juan comme solution de tous les problèmes qu'il a posés. La mort de Don Juan entraîne le soulagement des autres. La comédie se termine bien plus que les problèmes sont résolus. Les fautes de Don Juan sont purifiées par le feu (...)
[...] Dom Juan, Molière Acte V Scènes 5 et 6 Introduction Il s'agit du dénouement de la pièce. Dom Juan est un athée et pour faire preuve de son impiété, il s'est livré à une véritable provocation. Il a invité à dîner une statue qui a été élevé à la gloire d'un commandeur que Dom Juan a tué. Dom Juan et le maître de Sganarelle. Dans les deux dernières semaines, la statue répond à l'invitation. Les enjeux du dénouement Toutes les pièces de théâtre mettent en place une crise (nœud). [...]
[...] L'animation de la statue, l'apparition du spectre, la statue qui prend la parole, les métamorphoses sont des éléments strictement fantastiques. Les didascalies sont soulignées par les les paroles de Sganarelle. Dom Juan veut savoir ce que c'est : rationnel? Surnaturel? Le fantastique provoque peur et étonnement. la dimension tragique La dimension tragique réside dans la scène par la présence de la mort. Pour Dom Juan le seul moyen d'échapper au destin est la mort. Il a la grandeur, la noblesse du personnage tragique. Il va la mort en marchant. [...]
[...] En mourant Dom Juan lave aussi l'honneur de son père. Dieu ciel offensé Don Juan n'a jamais hésité à blasphémer. À l'acte III, il affirme plusieurs fois son athéisme. Sganarelle a raison. La mort de Dom Juan provoque l'engloutissement de ses crimes La société se trouve purifiée, l'équilibre qui était troublé constamment par Dom Juan est ramené. Sa mort soulage tout le monde ainsi que Sganarelle. II/ Un dénouement artificiel ou logique? L'artifice C'est l'apparition du spectre qui va entraîner la mort : spectre en femme voilée c'est une représentation naïve, une allégorie. [...]
[...] Molière a voulu sauver la morale et la religion in extrémis. On peut ici parler de deus ex machina : l'intrigue est dénouée par un nouveau personnage. La Comédie-Française a longtemps écarté cette pièce de son répertoire parce qu'elle ne correspondait pas aux règles du théâtre classique. Un dénouement logique Le dénouement est extraordinaire mais prévisible. Dom Juan a passé sa vie à blasphémer, il est donc normal qu'il soit puni. Don Juan avait lancé un défi, la statue répond. [...]
[...] C'est Dom Juan qui devait être dévoré. Il y a une sorte de décalage dans la politesse entre Don Juan et la statue. Le ton de Sganarelle et comique, excessif, il dit ce qui est déjà vu par les personnages. On a l'impression que Sganarelle prononce une oraison funèbre mais il plaint ensuite ses gages. C'est un être qui n'a pas la grandeur de son personnage. Il n'est pas malheureux par la mort de son maître mais de son salaire. [...]
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