La Critique de l'école des femmes est une comédie en un acte et en prose de Molière, créée au Théâtre du Palais-Royal en 1663. Deux femmes, Uranie et Élise, reçoivent dans leur salon des connaissances et des amis, et tous discutent de la pièce qu'ils viennent de voir. Chacun possède un avis tranché : les uns ont aimé, les autres ont détesté. Dans le camp opposé, il y a le Marquis, personnage sot et prétentieux, tandis que de l'avis inverse, on trouve Dorante, ami de Molière, homme posé et réfléchi (...)
[...] Introduction La Critique de l'école des femmes est une comédie en un acte et en prose de Molière, créée au Théâtre du Palais-Royal en 1663. Deux femmes, Uranie et Élise, reçoivent dans leur salon des connaissances et des amis, et tous discutent de la pièce qu'ils viennent de voir. Chacun possède un avis tranché : les uns ont aimé, les autres ont détesté. Dans le camp opposé, il y a le Marquis, personnage sot et prétentieux, tandis que de l'avis inverse, on trouve Dorante, ami de Molière, homme posé et réfléchi. [...]
[...] Le bel air : les belles manières, celles des gens de qualité Expression qui, après avoir été à la mode, s'employait souvent ironiquement. Certains spectateurs, appartenant à l'aristocratie, prenaient place sur des chaises, de chaque côté de la scène. Chagrin : mauvaise humeur. Remarque moqueuse : en homme de bonne compagnie, puisqu'il s'offre lui-même en spectacle au public. Fait allusion au prix payé par les spectateurs assis aux places sur le théâtre et par ceux qui sont debout au parterre. [...]
[...] Molière, La critique de l'École des femmes (1663), scène 5 La critique de L'École des femmes met en scène un débat entre des personnages adversaires et partisans de la pièce L'École des femmes, quatre jours après la première représentation. Quand Dorante entre en scène, la discussion est en cours. Scène V Dorante, Le Marquis, Climène, Élise, Uranie. DORANTE Ne bougez, de grâce, et n'interrompez point votre discours. Vous êtes là sur une matière qui, depuis quatre jours, fait presque l'entretien de toutes les maisons de Paris, et jamais on n'a rien vu de si plaisant que la diversité des jugements qui se font là-dessus. [...]
[...] Mais enfin je sais bien que je n'ai jamais rien vu de si méchant Dieu me damne ; et Dorilas, contre qui j'étais, a été de mon avis. DORANTE L'autorité est belle, et te voilà bien appuyé. LE MARQUIS Il ne faut que voir les continuels éclats de rire que le parterre y fait : je ne veux point 25 d'autre chose pour témoigner qu'elle ne vaut rien. DORANTE Tu es donc, Marquis, de ces Messieurs du bel air qui ne veulent pas que le parterre ait du sens commun, et qui seraient fâchés d'avoir ri avec lui, fût-ce de la meilleure chose du monde ? [...]
[...] LE MARQUIS 10 Quoi ! Chevalier, est-ce que tu prétends soutenir cette pièce ? DORANTE Oui, je prétends la soutenir. LE MARQUIS Parbleu ! je la garantis détestable. DORANTE La caution n'est pas bourgeoise Mais, Marquis, par quelle raison, de grâce, cette comédie est-elle ce que tu dis ? LE MARQUIS 15 Pourquoi elle est détestable ? DORANTE Oui. LE MARQUIS Elle est détestable, parce qu'elle est détestable. DORANTE Après cela, il n'y a plus rien à dire : voilà son procès fait. [...]
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