De nombreux renseignements sont présents sur les personnages (le mauvais caractère d'Harpagon que Valère ne manque pas de souligner ("et l'excès de son avarice et la manière austère dont il vit avec ses enfants"), ainsi que l'opposition de caractère entre celui-ci et son fils Cléante), sur la situation qui semble des plus classiques, celle d'un mariage de jeunes gens contrarié par un vieux barbon (...)
[...] = comédie Conclusion : II règne dans cette ouverture un certain malaise, lié à un sentiment d'enfermement, mais aussi de mensonges, de fourberie. Faudra-t-il lire dans la pâle représentation des amours un effet de contamination de la sécheresse affective d'Harpagon ? C'est pourtant l'intrigue amoureuse qui est ici mise en avant de façon redoublée : malice de Molière, qui donne des gages de comédie légère ne faisant qu'évoquer l'avarice d'Harpagon qui sera, en fait, un élément déterminant, face auquel l'amour ne sera que de peu de poids. L'avarice fait une entrée fracassante dès les tout premiers mots de la scène suivante. [...]
[...] et ne la redouble pas tout-à-fait : rythme plus rapide, langage plus efficace (véritable jeu de questions/réponses entre frère et sœur contrairement à l'enchaînement de dénégations entre amants). Motif d'une ouverture d'un hors-scène qui se situe dans l'avenir (motif romanesque de la fuite). Prédomine un sentiment d'enferment (qu'il sera intéressant de mettre en relation avec les incessants mouvements d'Harpagon / avec les choix de décor des metteurs en scène cf escalier : mouvement répétitif, stérile, sans extérieur II. De belles amours ? A travers ces trois personnages (Elise, Cléante, Valère) apparaissent deux couples d'amoureux. [...]
[...] L'Avare de Molière. Acte I scène 1 et 2 Trois questions au seuil de la pièce : Pourquoi rapprocher ces deux scènes ? Remplissent-elles leur fonction de scène d'exposition (résumé de la situation, présentation des personnages, caractères et relations entre eux ? Quel fil de l'histoire est privilégié ici ? Est-il introduit de manière convaincante ? I. Une exposition classique ? De nombreux renseignements sont présents sur les personnages (le mauvais caractère d'Harpagon que Valère ne manque pas de souligner et l'excès de son avarice et la manière austère dont il vit avec ses enfants ainsi que l'opposition de caractère entre celui-ci et son fils Cléante), sur la situation qui semble des plus classiques, celle d'un mariage de jeunes gens contrarié par un vieux barbon. [...]
[...] Entrer en tragédie, dans un roman ? (Pourrait s'expliquer par le sentiment d'enfermement vu ci-dessus) Les deux personnages ont en commun un lien fort avec l'apparence : Valère est stratège, se déguise (champ lexical surabondant de la ruse, du déguisement : adroites complaisances je me déguise se parer à leurs yeux de leurs inclinations la manière dont on les joue . Valère commente ses efforts et les petitesses du père, comme un gagne-petit : cela manque de fougue. / Elise paraît soucieuse quasi exclusivement du qu'en dira-t-on : les censures du monde appréhensions du blâme qu'on pourra me donner . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture