Le modèle français depuis 1945 - Pascal Gauchon
[...] La Banque de France est ainsi nationalisée. L'Etat se dote aussi de 2 moyens d'interventions originaux, le secteur public et le plan. - les nationalisations sont alors l'un des vecteurs vers la modernisation de l'économie française. Tout ce qui peut favoriser le développement de l'industrie passe sous tutelle publique : secteur bancaire (avec la Société générale, Crédit lyonnais l'Etat contrôle la quasi-totalité de l'énergie (gaz : GDF, électricité : EDF, charbon : Charbonnage de France ) et des transports (Renault, Air France, SNCF L'Etat devient le premier entrepreneur, employeur et investisseur du pays tout en détenant les outils de la modernisation. [...]
[...] ( Le modèle économique de l'après-guerre ne manque pas de précurseurs. Il entretient des relations ambiguës avec les deux premiers âges du modèle. Beaucoup de caractères dont les Français se sentaient fiers avant 1914 (la richesse agricole, le poids des petits propriétaires, l'importance des industries de biens de consommation et de luxe ) sont maintenant dénoncés comme autant d'archaïsmes. On peut parler de légende noire du retard. Après 1945, le modèle français peut se définir par l'Etat comme moteur de la modernisation du pays. [...]
[...] - Ce qui est reproché à VGE c'est de rompre l'équilibre fragile du modèle. A défaut de fixer les règles, il faut s'adapter aux règles établies par les autres. La présidence de VGE correspond à une prise de conscience d'une contrainte extérieure aux multiples facettes qui force le pays à se transformer. ( Le bilan économique de sa présidence est correcte : la croissance reste relativement soutenue, le déficit budgétaire ne dépasse pas les du PIB. La France vend aux pays de l'OPEP des aliments, armes et services qui compensent en partie la facture pétrolière. [...]
[...] De ce fait, les prix augmentent aussi. Dès 1969 et sa présidence, Pompidou dévalue le franc (contre l'idée gaulliste d'indépendance nationale), ce qui permet une augmentation de la croissance, d'excédents commerciaux et d'investissement soutenu. - les évènements de mai 68 coïncident avec une vague de mutations de fond. Le baby-boom se termine vers le milieu des années 1960 (le nombre de naissances chute brutalement de à entre 1968 et 1975). Parallèlement, le taux d'activité des femmes augmente, dépassant la barre des 40% au début des années 1970. [...]
[...] Pompidou lui succède et les principes ne changent pas : souci de l'indépendance nationale, volonté de préserver les intérêts de la France en Europe et dans le monde, attachement à la modernisation du pays, protection des grands groupes nationaux capables de peser à l'échelle planétaire, soutien à l'industrie Mais sous G. Pompidou se prennent les tournants qui conduiront à la crise du modèle économique français. Pompidou ne croit guère à la notion de rassemblement censé réunir tous les Français ; il lui préfère l'idée plus réaliste de majorité et s'efforce de faire le plein à droite et au centre en ménageant les petits patrons, les professions libérales ou les commerçants. - Le pragmatisme de G. Pompidou se manifeste dès son arrivée au pouvoir lorsqu'il choisit de dévaluer. [...]
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