Objectif : du fait que la situation d'énonciation est double au théâtre, il faut interpréter les paroles prononcées en fonction de leur destinataire.
1. Le problème de l'énonciation
Au théâtre, l'énonciation est double : elle varie en fonction du destinataire de l'énoncé.
a. Le destinataire est le lecteur/le public
Le lecteur/le public reçoit de la part des personnages présents sur scène des informations contenues dans le texte de la pièce.
b. Le destinataire est le personnage B
On peut considérer, dans le dialogue instauré par la pièce, que le personnage A, l'énonciateur, donne des informations au personnage B, le destinataire.
Le jeu des entrées et des sorties des personnages fait qu'ils ne disposent pas tous de la même information, alors que le public connaît toutes celles qui sont dévoilées sur scène (...)
[...] Le monologue permet au spectateur de connaître les pensées du personnage, ainsi que les éléments qui influencent son comportement et ses décisions. On parle alors de monologue délibératif. b. L'aparté Plusieurs personnages sont sur scène. L'un d'eux rompt la situation d'énonciation avec les autres personnages et s'adresse uniquement aux spectateurs. La convention théâtrale veut que les autres personnages présents sur scène n'entendent pas ce qui est dit. Cette rupture d'une situation d'énonciation crée une complicité entre le public et l'un des personnages, aux dépens des autres. [...]
[...] Le schéma actantiel de Britannicus (1669) de Racine révèle l'opposition entre la mère et le fils, qui constitue le véritable sujet de cette tragédie Les trois grands sous-genres Le théâtre comme forme littéraire est un genre très vaste. On distingue traditionnellement des sous-genres théâtraux, tels que la tragédie, la comédie et le drame qui obéissent chacun à des règles particulières. [...]
[...] Elle s'accompagne d'un jeu de scène animé. L'essentiel Le dialogue de théâtre repose sur des conventions qui considèrent le public comme un destinataire sous-entendu pour chaque parole prononcée par un personnage sur scène. L'auteur peut ensuite jouer sur l'absence ou sur la présence d'autres personnages qui complètent la situation d'énonciation. Ce jeu crée un sens (comique, tragique . ) et permet de communiquer des informations au public Les didascalies Composées en italique, les didascalies fournissent des indications au metteur en scène et aux acteurs sur les déplacements des personnages, les intonations et les gestes à adopter. [...]
[...] Les règles de bienséance et de vraisemblance constituent également des contraintes importantes. Pour les auteurs classiques, ne pas choquer le public en présentant des scènes trop violentes ou trop audacieuses (par les sentiments qu'elles convoquent) constitue un arbitraire esthétique absolu : ils se doivent de ne pas enfreindre la règle de bienséance sous peine d'être censurés. De la même manière, l'intrigue ne doit pas dépasser les limites de la vraisemblance : aucun des événements qui se déroulent sur la scène ne doit être considéré comme improbable ou impossible Le schéma actantiel L'action dramatique peut se résumer à la confrontation d'intérêts divergents ; aussi chaque personnage incarne-t-il une force en mouvement, qui cherche à satisfaire un désir. [...]
[...] La structure du texte dramatique 1. L'espace théâtral Le terme dramatique désigne, ici, tout ce qui est relatif au théâtre, et non pas ce qui est douloureux ni ce qui finit mal. Le mot théâtre vient du grec theôria qui signifie action d'examiner Le texte dramatique est donc, avant tout, le support d'un spectacle, qui repose sur la présence physique des acteurs ; ceux-ci font exister le texte en jouant devant un public, grâce à leurs voix, à leurs gestes et à leurs corps. [...]
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