Célimène vient juste de critiquer Arsinoé devant les marquis, alors qu'arrive le troisième personnage féminin de la pièce, qui se pose en rivale de Célimène.
Dans une première partie, nous étudierons le jeu équivoque. Puis, dans une seconde partie, nous nous intéresserons à l'éloquence démonstrative. Enfin, nous travaillerons sur les stratégies de cette scène (...)
[...] Nous pouvons aussi nous appuyer sur les protestations d'amitié, anaphore de Madame vers 879,913,963,965,973 mais aussi le vers 879 l'amitié doit surtout éclater Pour renforcer le respect des marques de la société mondaine, nous pouvons aussi relever les litotes Madame eut le malheur que l'on ne la loua pas vers 888 et ne furent pas cités comme un fort bon modèle vers 926. qui porte sur des valeurs morales Les deux personnages cherchent à blâmer les valeurs morales ; aussi le discours demande-t-il l'adhésion aux valeurs de la communauté où s'affirment les liens qui la constituent ! vertu et mérite de gens préoccupés »des vrais soins d'une âme qui vit bien vers 923. Le style est un style élevé, on a une amplification dans l'énumération des défauts critiqués Molière utilise donc dans cette scène l'arme de la satire. [...]
[...] Le misanthrope, acte III, scène 4 Introduction : en 1666, Molière rédige une nouvelle pièce de théâtre intitulée Le Misanthrope dont la première représentation date du 4 juin de cette même année. Cette comédie dénonce les mœurs de la société du XVIIéme siècle. Célimène vient juste de critiquer Arsinoé devant les marquis, alors qu'arrive le troisième personnage féminin de la pièce, qui se pose en rivale de Célimène. Dans une première partie, nous étudierons le jeu équivoque. Puis, dans une seconde partie, nous nous intéresserons à l'éloquence démonstrative. [...]
[...] Conclusion : sur l'infraction aux règles du jeu précieux : élevée au rang de rite cardinal de la sociabilité mondaine, la conversation obéit à des lois sévères qui doivent en garantir l'harmonie et la stricte égalité des partenaires : mesure, élégance, respect de l'amour propre de chacun ; c'est ainsi qu'une exquise courtoisie est censée freine l'impétuosité et éviter l'affrontement verbale. Arsinoé finit par enfreindre les règles en décidant de provoquer chez elle Célimène, quoique de manière indirecte et s'expose ainsi à des désagréments inévitables ; aussi le respect des bienséances rend-il les attaques d'autant plus virulentes : elle doit céder la place pour revenir lors de la dernière scène de la pièce. [...]
[...] De son côté, Célimène déclare être contente de voir celle qu'elle vient juste auparavant de dire prude consommée pour la décrire. Le propos dément l'intention Ce propos est censé rapporter quelque conversation mondaine, il relève de la duplicité-caractère de quelqu'un qui feint et joue rôles- et n'inspire évidemment pas confiance à Célimène : de fait, la teneur du blâme est telle qu'il paraît difficile de croire à la protestation d'amitié. Comme nous le montre les vers Mais vous savez qu'il est des choses dans la vie, Qu'on ne peut excuser, quoiqu'on ait envie On a donc ici un langage de la duplicité, un monde des apparences et des faux semblants. [...]
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