Dès le livre X, Orphée a une place importante dans les Métamorphoses. En effet, ce livre débute sur la mort de la femme qu'il aime : Eurydice. Orphée est aussi présent dans le livre XI où il meurt car trop fidèle à Eurydice. Nous verrons tout d'abord comment se traduit cet amour fidèle puis nous étudierons dans une seconde partie l'importance de la poésie et enfin nous montrerons à quelle fin tragique ce personnage est voué (...)
[...] Les poèmes que chantent Orphée sont donc avant tout des amours terribles et malheureux que toute la nature écoute avec attention. Tout comme les histoires qu'il racontait, la fin de la vie d'Orphée fut tragique. Reclus par sa seule volonté sur la montagne, il paya le prix de sa fidélité à Eurydice. Orphée, ne voulant plus se laisser séduire par aucune autre femme, fut victime de la vengeance des Ménades. En colère parce qu'il ne voulait pas d'elles, celles-ci s'attaquèrent à Orphée avec une violence terrible. [...]
[...] Et ces nombreuses métamorphoses ne font pas partie de l'idéologie officielle d'Auguste. De plus Auguste prône le sacrifice des animaux contrairement au discours de Pythagore au livre XV. Et certaine métamorphose dans les livres XI et XII nous prouve que les animaux sont tout autre chose que des sacrifices. Dans le livre Jupiter se transforme en aigle pour séduire Ganymède : ceci montre l'importance des animaux. Ce qui semblerait contredire l'idéologie d'Auguste est aussi les guerres et épopées décrites dans les livres XI et XII. [...]
[...] Pourtant, Ovide fait allusion au fait que tout change et rien ne peut rester en place. Comme il le montre dans le livre XV où un long discours de Pythagore est transcrit : le monde ne peut rester dans l'âge d'or puisque tout change. Dans les livres XI et XII cette thèse défendue par Pythagore est montrée : toutes les métamorphoses ne sont le résultat que d'un changement et d'une stabilité. Les dieux eux-mêmes se métamorphosent, les hommes deviennent des végétaux, des minéraux ou même des animaux. [...]
[...] Ils récompensent aussi ceux qui agissent convenablement : ainsi, Pygmalion voit sa statue devenir humaine grâce à ses prières et son respect du culte de Vénus. Il en est de même pour Alcione : elle peut retrouver son mari, tout deux métamorphosés en animaux parce qu'ils représentaient l'image du couple fidèle et surtout licite. Ainsi tout au long des Métamorphoses, les Dieux punissent ou récompensent. L'idéologie officielle d'Auguste se fonde en particulier sur le culte des Dieux et sur l'amour fidèle. [...]
[...] Ovide semble vouloir se poser en patronage d'Orphée, poète respecté. II. Les intentions d'Ovide dans les Métamorphoses Ovide semble vouloir avec les Métamorphoses écrire un livre en faisant de Rome une ville extraordinaire, il affirme d'ailleurs, dès le livre I qu'il souhaite entreprendre un récit sur la création de l'homme jusqu'à l'apothéose de César et d'Auguste. Cependant dans les livres XI et XII des Métamorphoses, on pourrait penser que l'idéologie officielle d'Auguste n'est pas partagée par Ovide. Dans une première partie, nous verrons comment Ovide se sert des Métamorphoses pour appyer l'idéologie d'Auguste. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture