Ce texte nous invite à analyser en détail sa description formelle, son rythme, sa figure de style dominante qui est la métaphore mais aussi et surtout sa construction d'ensemble. Nous verrons par la même occasion les jeux de paronymie et d'homophonie (...)
[...] Le lecteur est invité au spectacle macabre ; il est invité à se reconnaître comme mortel ce que ne sera pas Chassignet, espèce d'immortel grâce à la littérature ; en effet encore aujourd'hui nous étudions ces textes. En ce qui concerne la construction du texte, nous remarquons d'emblée une syntaxe et une typographie quelque peu singulière. En effet, le poème n'est qu'une seule et même phrase. Cela a sans doute pour seul et unique objectif de montrer l'uniformité du poème, son unité. En outre, il n'y a pas d'opposition entre les quatrains et les tercets, ce qui renforce cette idée de fluidité dans les vers. [...]
[...] Notons aussi l'asyndète aux vers 4 ; en effet il y a une ellipse de conjonction de coordination. La figure stylistique qui prédomine dans le poème est celle de l'hypotypose, en effet, nous avons l'impression de voir devant nous les agissements de la mort sous nos yeux. La mort y est omniprésente, le tableau semble vivant. Nous avons aussi l'impression que le poète cherche à traquer cette mort, cet ekkphrasis. C'est cette mort qui se cache que le poète tente de retrouver. [...]
[...] Cependant ce sont des points virgule et non des points. Le seul point (final) se trouve à l'ultime vers qui constitue donc la chute du poème (vers 14). De même notons la différence entre le dernier tercet avec le reste du poème. En effet, déjà, le dernier vers : Tout ce qui ne te rend plus scavant et plus sage est une chute que nous retrouvons dans tous les sonnets. L'homme doit se tourner vers dieu, vers son regard et ainsi oublier sa vanité et son hybris démesuré, d'où la majuscule à Dieu Fort en images, ce qui rend le texte vivant, bien qu'il ne parle que de la mort, ce poème cherche à nous rappeler à notre condition première, c'est-à-dire celle d'êtres humains mortels et orgueilleux. [...]
[...] Etude stylistique sur le poème : Le Mépris de la vie et consolation contre la mort, Chassignet. Mortel pense quel est dessous la couverture D'un charnier mortuaire un cors mangé de vers, Descharné, desnervé, où les os descouvers, Depoulpez, desnouez, delaissent leur jointure : Icy l'une des mains tombe de pourriture, Les yeux d'autre costé destournez à l'envers Se distillent en glaire, et les muscles divers Servent aux vers goulus d'ordinaire pasture : Le ventre deschiré cornant de puanteur Infecte l'air voisin de mauvaise senteur, Et le né my-rongé difforme le visage ; Puis connoissant l'estat de ta fragilité, Fonde en Dieu seulement, estimant vanité Tout ce qui ne te rend plus sçavant et plus sage. [...]
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