Cependant, d'autres raisons bien différentes empêchent les autobiographes d'être totalement sincères. Cette fois-ci, ces raisons sont plutôt volontaires. « Qui se confesse ment, et fuit le véritable vrai », c'est ici que la citation de Paul Valéry prend tout son sens. En effet, cette fois, ces raisons tiennent plus particulièrement au récit. L'épreuve de l'écriture est une nouvelle déformation, c'est une recréation en un autre langage, un langage amélioré, pour des soucis stylistiques (...)
[...] De toute manière, le mensonge ici serait tout à fait inutile puisque ce sont des témoignages. Qui se confesse ment et bien non, pas toujours, de plus certains de ces écrivains comme Anne Franck, ne savaient même pas que leurs mémoires seraient un jour publiés alors à quoi bon mentir, la confidence ne songe donc pas toujours à la gloire, au scandale, à l'excuse, à la propagande La vie d'un juif pendant la seconde guerre mondiale devait déjà être bien trop difficile pour l'exagérer encore. [...]
[...] L'auto- analyse est difficile, on peut avoir tendance, à contourner des obstacles inconscients, à vouloir à tout prix garder bonne conscience. Le récit de soi est en effet issu d'une tension entre l'exhibition narcissique et la pudeur face à un aveu gênant à formuler. En fait, les limites de la pudeur sont variables selon les autobiographes. Cependant, d'autres raisons bien différentes empêchent les autobiographes d'être totalement sincères. Cette fois-ci, ces raisons sont plutôt volontaires. Qui se confesse ment, et fuit le véritable vrai c'est ici que la citation de Paul Valéry prend tout son sens. [...]
[...] Enfin, la troisième consiste à prêter au narrateur personnage le nom même de l'auteur. Par exemple, dans les Confessions de Rousseau, le lecteur est représenté dans le texte, sous la forme des semblables »qui reçoivent et écoutent ses Confessions Le texte fait donc de ses lecteurs les juges de la personnalité de Rousseau et de son sens moral. Il existe également un autre contrat grâce auquel l'auteur s'engage à la sincérité. Souvent, dans les premières lignes de leur texte, les écrivains affirment qu'ils vont dire la vérité sur leur propre vie, sans rien cacher ou modifier. [...]
[...] A la manière de Rousseau, nombreux sont ceux qui travaillent le style de leur écriture. Tout raconter dans une vie est une tâche impossible à effectuer, il faut donc faire des choix, trier, ordonner les évènements. Les critères sont forcément subjectifs. Il ne faut pas non plus oublier qu'écrire une autobiographie, c'est aussi pour qu'elle soit lue, pour qu'elle soit vendue. La confidence songe toujours à la gloire, au scandale, à l'excuse, à la propagande c'est sur ce principe que Chateaubriand à exprimé clairement dans Mémoire d'outre-tombe que son objectif était de laisser un monument derrière lui Par exemple, chez Rousseau c'est le scandale qui dévoilé par ses tendances masochistes mais aussi l' excuse car il faut le rappeler, si Rousseau à écrit ses Confessions aussi pour répondre à ses détracteurs, justifiant ainsi l'abandon de ses propres enfants par l'éducation qu'il reçu lors de son enfance, Nous sommes, comme on nous a éduqué. [...]
[...] Dissertation de Français Sujet : Qui se confesse ment, et fuit le véritable vrai, lequel est nul, ou informe, et, en général, indistinct. Mais la confidence toujours songe à la gloire, au scandale, à l'excuse, à la propagande». Discutez cette citation de Paul Valéry en vous basant sur les œuvres lues et étudiées. L'écrit sur soi, sur sa propre vie est un genre littéraire qui se développa énormément à partir du XVI siècle, notamment grâce aux Essais de Montaigne. Mais c'est plus particulièrement au XVIII siècle, siècle des Lumières avec les Confessions, de Rousseau, que l'autobiographie fait réellement son apparition. [...]
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