Passage célèbre des Mémoires d'outre-tombe. L'extrait choisi se trouve dans la seconde moitié du premier chapitre du livre III qui porte pour titre "Promenade, apparition de Combourg".
[...] Nous sommes sous la restauration et Chateaubriand, qui espérait est un proche de Louis XVIII, vient d'être évincé. B. Le narrateur va méditer ces souvenirs ? A partir de la méditation de Gabriel et lui (ligne le constat mélancolique de l'expérience acquise (lignes 13 à la certitude d'avoir trop vite vécu sa vie (ligne 18). L'incertitude quant à l'achèvement des mémoires (lignes 15-16) l'interrogation sur le temps qu'il reste à vivre (lignes 19-20), la conscience aigüe de sa finitude et l'urgence à profiter de ce qui lui reste à vivre. [...]
[...] Mémoire d'outre tombe - Chateaubriand Hier au soir je me promenais seul ; le ciel ressemblait à un ciel d'automne ; un vent froid soufflait par intervalles. A la percée d'un fourré, je m'arrêtai pour regarder le soleil : il s'enfonçait dans des nuages au−dessus de la tour d'Alluye, d'où Gabrielle, habitante de cette tour, avait vu comme moi le soleil se coucher. Il y a deux cents ans. Que sont devenus Henri et Gabrielle ? Ce que je serai devenu quand ces Mémoires seront publiés. [...]
[...] Le temps du futur Le futur proche (ligne 26 : la terre qui va bientôt disparaître ; le futur simple occurrences) sert à méditer sur le temps qui reste (ligne 22) dans quel lieu les finirai-je Cette superposition temporelle est créée par la mémoire involontaire mais impose aussi l'idée de méditation sur le temps et sur la destinée entre le présent, le passée et le futur. Conclusion Cette page des Mémoires d'outre tombe est intéressante car elle fait part belle au souvenirs mais surtout à la méditation qui permet de mêler différents temps pour embrasser les moments d'une vie humaine mais aussi un temps beaucoup plus large, historique. La méditation mélancolique sur la vie qui s'éloigne (avec la métaphore du soleil couchant qui rejoint celle des rives qui s'éloignent) domine le texte. [...]
[...] Quand je l'écoutais alors, j'étais triste de même qu'aujourd'hui. Mais cette première tristesse était celle qui naît d'un désir vague de bonheur, lorsqu'on est sans expérience ; la tristesse que j'éprouve actuellement vient de la connaissance des choses appréciées et jugées. Le chant de l'oiseau dans les bois de Combourg m'entretenait d'une félicité que je croyais atteindre ; le même chant dans le parc de Montboissier me rappelait des jours perdus à la poursuite de cette félicité insaisissable. Je n'ai plus rien à apprendre, j'ai marché plus vite qu'un autre, et j'ai fait le tour de la vie. [...]
[...] La mémoire affective, involontaire, agit. Le voyage dans le temps s ‘accompagne d'un voyage dans l'espace, gazouillement devient un son magique (ligne puisqu'il opère un phénomène qui échappe à la raison et qui appartient au mystère de la mémoire involontaire et à ces analogies inconscientes. Le mot magique est à prendre dans son sens plein (véritable), la magie de la mémoire ne peut être expliquée ni analysée. II. Souvenir et méditation sont mêlés A. Le souvenir Au souvenir appartient Combourg, c'est à dire le domaine paternel (ligne ces campagnes ou sifflées la grive. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture