Le texte qui nous est présenté est un extrait de l'autobiographie de Simone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, publiée en 1958, premier volet d'un triptyque autobiographique, où elle raconte son enfance et son adolescence. Dans cet extrait, l'auteur nous évoque son enfance. Nous nous demanderons de quelle manière elle expose ses souvenirs. Premièrement, je montrerai qu'elle les introduit en parlant de son contexte familial, malgré le fait que Simone soit confrontée à divers obstacles et difficultés. Puis, j'expliquerai et commenterai sa volonté de protection et de refuge durant son enfance [...]
[...] Nous nous demanderons de quelle manière elle expose ses souvenirs. Premièrement, je montrerai qu'elle les introduit en parlant de son contexte familial, malgré le fait que Simone soit confrontée à divers obstacles et difficultés. Puis, j'expliquerai et commenterai sa volonté de protection et de refuge durant son enfance. Dans cet extrait, de Beauvoir commence par mettre en place un contexte général, en nous parlant de sa naissance ; elle nous indique ainsi son état civil, tel que l'heure, la date, et le lieu de sa naissance. [...]
[...] En effet, dans le deuxième paragraphe, elle nous apprend que son seul désir était de s'isoler. Bien sûr, les causes de cette volonté sont évoquées implicitement dans le premier paragraphe. Cette envie se voit par l'emploi du champ lexical de la protection et du refuge chaud blottissais niche creusée m'enroulait ténèbres sombre chaud à l'abri Par ces mots, Simon de Beauvoir montre qu'il y faisait peut-être sombre ce qui ne donne pas envie de s'abriter dans cette niche, mais elle se sentait à l'abri elle se sentait bien, protégée, isolée du monde. [...]
[...] Simone de Beauvoir l'écrit ; elle est imprécise dans l'évocation de ses souvenirs. Elle le rappelle par le présent d'énonciation : Aussi loin que je me souvienne l9, je ne retrouve guère qu'une impression confuse l13. Je peux remarquer qu'elle se sert d'un album-photos en tant que support afin de l'aider à écrire son passé Je tourne une page de l'album l6, par conséquent, elle fait plus de description que de narration. L'expression Aussi loin que je me souvienne l9 montre que les outils du passé sont dus à des souvenirs lointains qui lui sont également un obstacle ; l'auteur risque de manquer de précision. [...]
[...] Je puis avoir cinq ans et me crois un parricide. Ce n'est pas ma faute, pourtant ! Est-ce que j'ai forcé mon père à faire ce chariot ? Est-ce que je n'aurais pas mieux aimé saigner, moi, et qu'il n'eût point mal ? Oui - et je m'égratigne les mains pour avoir mal aussi. C'est que maman aime tant mon père! Voilà pourquoi elle s'est emportée. On me fait apprendre à lire dans un livre où il y a écrit, en grosses lettres, qu'il faut obéir à ses père et mère: ma mère a bien fait de me battre. [...]
[...] "C'est ta faute si ton père s'est fait mal!" Et elle me chasse sur l'escalier noir, en me cognant encore le front contre la porte. Je crie, je demande grâce, et j'appelle mon père: je vois, avec ma terreur d'enfant, sa main qui pend toute hachée; c'est moi qui en suis cause! Pourquoi ne me laisse-t-on pas entrer pour savoir? On me battra après si l'on veut. Je crie, on ne me répond pas. J'entends qu'on remue des carafes, qu'on ouvre un tiroir; on met des compresses. [...]
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