La mélancolie est l'acédie dans la conception chrétienne. L'acédie est la traduction moderne de la paresse. C'est l'un des sept péchés capitaux. Un péché mortel nous envoie aux enfers. Les péchés capitaux ou vices capitaux nous poussent vers le mal.
Les conséquences de l'acédie sont les divagations de l'âme, les hallucinations, le rêve (...)
[...] Il se sous-estime et cela peut aller jusqu'au délire (idée de lucidité du mélancolique). Il a un regard très sombre sur le monde. Il n'y a pas de rapport entre l'autodépréciation et sa justification réelle. Ce mélancolique ne semble pas gêné de se plaindre. Ces plaintes sont en fait que le mélancolique porte plainte, il accuse les autres à travers les plaintes qu'il se fait à lui-même. Il accuse les autres inconsciemment. Il est tracassier envers les autres. Freud a l'idée d'une genèse de la mélancolie. [...]
[...] La relation avec l'individu réel est rompue mais le sujet l'intériorise pour ne pas la perdre. Une personne est la somme de toutes les identifications. L'ombre de l'objet tombe sur le moi Freud Le conflit avec la personne aimée se transforme en un conflit interne entre le moi et le moi transformé par l'identification. Il y a une tendance au suicide du mélancolique. Il se tue en croyant tuer l'autre. Il y a aussi une vérité narcissique dans ses plaintes. [...]
[...] Baudelaire vise l'acédie avec l'ennui. Il y a une autre conception de la mélancolie étudiée par Freud Deuil et Mélancolie Freud fonctionne par analogie. La création littéraire est un rêve éveillé. Il compare la mélancolie au deuil. Le mélancolique se comporte comme quelqu'un en deuil, il y a une dépression douloureuse, suspension de la valeur pour le monde extérieur. Il peut y avoir une inhibition pour l'activité. On ne considère pas que le deuil soit un état pathologique, il y a une perte extérieure. [...]
[...] La mélancolie n'est pas normale. Pour le deuil, il y a une cause. Il y a une relation de cause à effet. On est persuadé que le deuil va s'arrêter. La mélancolie a tendance à s'éterniser et elle n'a pas d'origine clairement décelable, il y a une perte de l'estime de soi. Pour la mélancolie, il y a disproportion entre cause et réalité. Le deuil est surmontable, il y a un travail de deuil. C'est ce qui fait que le deuil n'est pas éternel. [...]
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