Commentaire du poème Le soir extrait du recueil des Méditations poétiques de Lamartine
Ce poème de Lamartine se rattache étroitement au souvenir d'Elvire. Le ?Commentaire? de 1849, unique Document d'information qui existe, nous apprend qu'il fut écrit au château d'Urcy, c'est-à-dire de Montculot (Côte-d'Or), chez l'oncle paternel du poète, l'abbé Jean-Baptiste de Lamartine. À plus de vingt-cinq ans de distance, le poète se souvint : «J'avais perdu depuis quelques mois, par la mort, l'objet de l'enthousiasme et de l'amour de ma jeunesse... (quand) j'écrivis ces strophes.»
[...] Les sept lettres qu'il écrivit alors à ses amis parlaient des “Méditations” en général sans en mentionner une particulière ; toutefois, il est possible de relever quelques menus détails sur les activités du poète suis dans le pur isolement . Je fais quelques méchants vers, que je n'écris pas, en me promenant tout le long du jour dans les bois les plus sauvages et les plus pittoresques du monde» - me lève, je déjeune, je me promène dans les bois, je dîne, je me promène, et je me couche sans variation aucune. [...]
[...] Aussi le poète voudrait-il être comme eux. Le troisième mouvement (les trois dernières strophes), inauguré par une interjonction marquant l'impatience, est un appel fervent et émouvant à ces morts, ces «ombres chéries» (vers qui sont sollicitées par trois impératifs. Le poète, qui manifeste son dégoût du monde, sa préférence pour les «rêveries» (vers voudrait d'abord que ces ombres, et spécialement celle d'Elvire, viennent les peupler, les mots à la rime suggérant une intéressante analogie entre les ombres et les songes. [...]
[...] Le poète a su unir «flamme» et à la rime, et varier l'expression en rejetant cette fois- ci la question à la fin de la strophe. La dixième strophe, enfin, s'interroge sur la présence proche de «ces mânes» (vers nom qu'on donnait aux âmes des morts dans la religion romaine. Ce pourrait d'ailleurs être un souvenir du passage de l'”Énéide” de Virgile où il décrivait les Champs Élysées et leurs habitants. Ces mânes sont «heureux» car ils ne subissent plus le tourment qu'est la vie. [...]
[...] Ainsi, si l'évocation de la lune, du rayon qui en émane, et la communion avec les ombres chéries des morts sont des procédés traditionnels de la méditation, le poème n'en a pas moins un accent de sincérité qui le sauve de l'artifice, le style étant d'ailleurs remarquable de simplicité et de fermeté. [...]
[...] Commentaire Ce poème de Lamartine se rattache étroitement au souvenir d'Elvire. Le “Commentaire” de 1849, unique document d'information qui existe, nous apprend qu'il fut écrit au château d'Urcy, c'est-à-dire de Montculot (Côte- chez l'oncle paternel du poète, l'abbé Jean-Baptiste de Lamartine. À plus de vingt-cinq ans de distance, le poète se souvint : «J'avais perdu depuis quelques mois, par la mort, l'objet de l'enthousiasme et de l'amour de ma jeunesse . (quand) j'écrivis ces strophes.» Or, Elvire étant décédée le 18 décembre 1817, cette affirmation laisse supposer que l'élégie est de 1818. [...]
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