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Le ton de ce poème est humoristique et tend vers l'humour noir avec l'expression familière "les vers du nez", qui n'est pas sans évoquer les asticots qui dévorent les cadavres. Le ton humoristique vient, lui de la répétition inlassable d'un fragment : on ne retient du premier vers que le {fine}. Cela a pour effet d'annuler l'emphase du titre de noblesse jusqu'à en lui en arracher toute substance car l'on n'en conserve qu'un fragment sonore. Le même procédé est utilisé pour le comte d'Artois dont le "toit" devient "toi" ou la "cargaison", "son", instaurant donc une relation de familiarité déplacée avec un tel personnage de la noblesse (...)
[...] On retrouve un autre jeu de mot aux vers 22 à 24 : le noble comte d'Artois compte les ardoises et en devient ainsi un personnage ridicule. Ce sont donc les jeux d'échos qui enrichissent le poème, implacable dans la répétition des sons, jusque dans le choix des termes. c ) Les images utilisées Max Jacob joue sur les décalages, en plus des jeux de mots. Nous avons tout d'abord un drôle d'anachronisme au vers 4 : le film que ne peut visionner la défunte Dauphine. [...]
[...] On peut ainsi relire tout le poème sous un nouveau jour avec le champ lexical du meurtre et de la tromperie : on y a fait tirer épiés coupent les pieds canons Conclusion : Ce poème de Max Jacob, à la narration visiblement décousue est pourtant marqué par des déflagrations sonores, proches du coup de canon du dernier vers et mêle donc habilement l'univers gai de la chanson à un registre tragique, qui annonce une révolte. [...]
[...] Le thème principal de ce poème est donc la mort de chacun des personnages et à cela s'oppose la musicalité du poème, même si les sons sont réduits et assez lapidaires. Ils participent à la conservation du suspense et préfigurent le dernier vers du poème. On pourrait voir dans la musicalité de ce poème une manière de dédramatiser le sujet mais avant tout un goût pour l'humour noire. II . Analyse linéaire du poème : Première strophe : ème et 3 ème vers qui reprennent les 2 dernières syllabes du premier orthographe différente qui est juste un fragment phonétique : fine . [...]
[...] Il joue aussi sur des anachronismes : le film et la Dauphine . Le vers 7 est encore le prolongement du vers Le poète insiste sur la réalité de son anecdote avec le complément circonstanciel de lieu ou le complément premier né . Reprise anaphorique au vers 8 de en terre situé au vers Le dernier vers se veut une synthèse de la reprise phonique enterre et de la fin du vers 7. Le dernier mot du vers 9 enterrée fait donc une pirouette sonore. [...]
[...] Il y a tout d'abord l'opposition géographique entre Nanterre et la Chine mais aussi celle entre la Dauphine, titre de noblesse et le paysan Chinois. Il joue aussi sur les jeux de mots : tirer un film devient tirer les vers du nez et primeurs lui évoque les fruits mûrs Le poème est caractérisé par une série d'enjambements avec des répétitions intercalées. Le poème fonctionne par association d'idées sonores pour donner un univers décousu et rythmé : les primeurs font apparaître l'imprimeur Le vers 17, par exemple, répond au vers 10 : on ne parle plus d'un individu unique mais de tous les paysans de la Chine ce qui induit une gradation que les lancinants Shin, Shin des vers 11 et 16 faisaient gronder. [...]
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