Commentaire de texte d'un passage de "Commencements d'une vie" de Mauriac, où plutôt de l'introduction de cette oeuvre. Ce commentaire de texte est adressé aux lycéens de ES, S et tous les bacs technologiques. Il a été corrigé soigneusement par un professeur de français. Il comporte deux grandes parties principales qui forment les axes du commentaire ainsi qu'une introduction et une conclusion types, donnés simplement à titre d'exemple.
[...] La thèse soutenue par l'auteur est que les mémoires, les confessions, les autobiographies rendent compte de la vérité personnelle d'un auteur, à son insu, c'est-à-dire aussi bien sans ce qu'il décrit (explicite) que dans ce qu'il ne dit pas (implicite). Les véritables visages se dessinent peu à peu dans le filigrane de leurs confessions et mémoires : métaphore. De plus il cite en exemple des auteurs qui sont des références pour l'autobiographie : Rousseau (1764-1770) ; Chateaubriand (1848) ; Gide (1920). [...]
[...] Le jugement que l'adulte (47 ans) porte sur le jeune homme qu'il taxe d'insincérité m'aurait fait découvrir un enfant encore plus étranger que celui dont j'ai tenté naguère de reproduire les traits : allusion à Le jeune homme écrit en 1926. Une piste précédée de l'interjection attention indique une fausse piste. II Ecriture autobiographique et vérité : D'autre part la remise en cause personnelle du 1er paragraphe, suivie de la réflexion critique du 2ème paragraphe conduit à l'interrogation en forme de déduction Est-ce à dire que du 3ème paragraphe. La question qui est posée est celle de la relation auteur/lecteur à propos de la vérité ou du mensonge. [...]
[...] Commencements d'une vie de François Mauriac Introduction : Ce texte est tiré d'une introduction que Mauriac écrivit dans son recueil de souvenirs Commencements d'une vie Il y est fait allusion à l'image qu'il a gardé de son enfance (paragraphes 1 et mais le texte est surtout une réflexion sur le genre autobiographique : ses enjeux, sa patrie, ses limites (paragraphes et 5). Nous observerons d'abord en quoi le texte fait appel à une expérience personnelle, une pratique, une vocation, puis nous verrons ensuite comment Mauriac tire un certain nombre de généralités sur les enjeux ainsi que sur le sens de l'écriture autobiographique. [...]
[...] Les contraintes du genre : - il faut se focaliser sur un événement, une scène alors que la vie est mouvement et durée il faut bien qu'il immobilise, qu'il fixe cette vie passée qui fut mouvante : antithèse. - il faut qu'il simplifie ce qui était complexe : tel sentiment, telle passion qu'il éprouva mais qui furent, dans la vérité, mêlés à beaucoup d'autres. - il y a une dérive vers l'autojustification à laquelle Mauriac nous rend sensible par le champ lexical de l'accusation et de la défense justification, justifier, à la barre, plaideurs, angoisse du compte à rendre, s'accusant, prépare sa défense Pour lui cette dérive est inconsciente, fatale nous finissons toujours par et il l'attribue à notre culture judéo-chrétienne. [...]
[...] Pour ce qui le concerne, il l'attribue à sa fois chrétienne à travers le texte (ligne 41-42- 43). Conclusion : Mauriac pense donc que tout écrit littéraire comporte une part autobiographique profondément révélatrice des sentiments, de la sensibilité de celui qui eu été l'auteur (à fortiori les textes à vocation autobiographique). Pour lui le mensonge est rarement délibéré, c'est au lecteur d'être attentif et perspicace pour saisir au-delà des dérobades et des masques l'image vraie de l'auteur. [...]
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