Commentaire composé entièrement rédigé du passage présenté ci-après (page 59 de l'édition GF). Fiche idéale dans le cadre des révisions du baccalauréat de français ou pour réaliser un commentaire composé complet sur le texte. Document de 1140 mots au format Word.
[...] On se rend compte de sa véritable personnalité : elle est sensible, rêveuse et facilement exaltée. Elle a une grande aptitude au bonheur. Or la rêverie qui suit ce texte nous montre qu'elle est encombrée de clichés qui gâtent sa pensée. Dans ce texte, le lecteur connaît l'héroïne à travers le paysage et le paysage à travers elle. La réalité n'est donc pas décrite par elle-même, mais elle tient lieu d'analyse psychologique, ce qui se retrouve chez Flaubert, père littéraire de Maupassant. [...]
[...] Les crapauds sont les seuls êtres à venir troubler ce passage, isolés par un cinquième paragraphe introduit par seuls (l.21). Jeanne éprouve donc dans ce passage des sensations de moins en moins précises. D'abord visuelles, elles deviennent olfactives, puis seulement auditives après la tombée de la nuit. Ces sensations produisent des impressions sur la sensibilité de Jeanne qui font grandir son émotion. La nature devient peu à peu le reflet de son émotion. Le narrateur parle de Jeanne avec des mots empruntés à la nature et de la nature avec des mots humains. [...]
[...] Et elle se mit à rêver d'amour. Lecture méthodique : Lorsque Flaubert meurt en 1880, c'est une grande affliction pour Maupassant qui perd à la fois un mentor littéraire et son ami le plus cher. Trois ans plus tard, il présente son premier roman, Une Vie, comme l'hommage d'un ami dévoué, et en souvenir d'un ami mort. Ce roman, d'inspiration réaliste, nous présente la vie de Jeanne, une femme de la petite noblesse normande. Il retrace son existence au travers d'un pessimisme marqué qui la fait sombrer dans une désillusion de plus en plus accablante. [...]
[...] La vie est intense, mais elle ne s'exprime pas complètement murmures, l.24, frémissement, l.26 Jeanne projette son émotion sur le jardin et personnifie la nature. L'association du vocabulaire humain au monde animal y contribue également, dans un climat de sensualité molle blancheur l.28) qui baigne tout l'extrait. Après le flou de ces émotions, il y a un effet de rupture, puis un dernier paragraphe, composé d'une seule ligne. La conjonction de coordination et a ici une valeur de temps et de conséquence. Suite à l'évocation des sentiments, elle va se mettre à rêver du Prince Charmant des contes de fées. [...]
[...] Le texte débute par Jeanne regardait Cela introduit donc un point de vue interne, et par conséquent, une description subjective de ce qui va suivre. La première phrase longue et sans rupture montre le calme et l'immensité de ce que ressent Jeanne à cet instant. Calme renforcé par l'allitération en liquide au loin la longue surface l.1) et par la métaphore employée pour exprimer la mer (moire = tissu à reflets changeants l.1). Puis, elle passe de la vue à l'odorat, avec un second paragraphe où les sensations olfactives sont prépondérantes. [...]
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