Commentaire composé entièrement rédigé du passage présenté ci-après (p. 293 de l'édition GF). Fiche idéale dans le cadre des révisions du baccalauréat de français (et notamment dans l'optique de la préparation de l'épreuve orale). Document de 890 mots environ.
[...] L'atmosphère ainsi créée renforce l'idée de sérénité, ce qui est accentué par un parallélisme personnifié Une quiétude infinie planait sur la terre tranquille l.5). Puis, peu à peu, la vie arrive et le texte se dirige vers les personnages claquant de la langue l.6) et vers Jeanne. Jeanne est décrite d'un point de vue externe. On ne sait pas ce qu'elle pense, mais elle semble dans une attitude passive regardait droit devant elle l.7). Puis, c'est le retour à la vie, marqué en trois étapes Et soudain, l.9, alors, l.13, Et, l.15 Dans la première étape, Jeanne est là à titre de complément. [...]
[...] " Puis elle ajouta, répondant sans doute à sa propre pensée : " La vie, voyez- vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit. " Lecture méthodique : Lorsque Flaubert meurt en 1880, c'est une grande affliction pour Maupassant qui perd à la fois un mentor littéraire et son ami le plus cher. Trois ans plus tard, il présente son premier roman, Une Vie, comme l'hommage d'un ami dévoué, et en souvenir d'un ami mort. Ce roman, d'inspiration réaliste, nous présente la vie de Jeanne, une femme de la petite noblesse normande. [...]
[...] Maupassant UNE VIE (éditions GF) Texte : Page 293-294 : Le soleil baissait vers l'horizon qu'on croit Le soleil baissait vers l'horizon, inondant de clarté les plaines verdoyantes, tachées de place en place par l'or des colzas en fleur, et par le sang des coquelicots. Une quiétude infinie planait sur la terre tranquille où germaient les sèves. La carriole allait grand train, le paysan claquant de la langue pour exciter son cheval. Et Jeanne regardait droit devant elle en l'air, dans le ciel que coupait, comme des fusées, le vol cintré des hirondelles. [...]
[...] Enfin, dans une troisième étape, c'est une passion violente qui se déclare avec des termes récurrents en rapport avec la violence(« furieusement, l.18, criblant, l.19 Ce retour à la vie et à la passion amène sur la conclusion du roman qui est laissée à Rosalie Rosalie a eu une jeunesse hasardeuse, mais son existence est bercée par la générosité. Elle sera comme une mère pour l'enfant de Jeanne, comme le montre les deux adjectifs contente et bourrue (l.20). C'est à elle qu'est confiée le dernier mot du roman, une conclusion assez plate sans grande portée philosophique, exprimée dans un style d'une femme du peuple. C'est donc une fin qui redonne espoir et confronte Jeanne à un nouvel avenir, où l'optimisme sera de rigueur. Cette fin n'est donc pas aussi triste qu'on l'attendait. [...]
[...] Jeanne recommence une nouvelle vie avec sa petite-fille. Les méchants (Julien et Gilberte) ont été punis, et elle, récompensée par cette enfant ; la morale est sauve. Toutefois, durant le roman, elle n'a rien appris et est restée la même. Seule la force d'un personnage extérieur (Rosalie) peut l'aider à surmonter ses nouvelles faiblesses. Cette phrase de conclusion a été empruntée à une correspondance entre Flaubert et Maupassant datée du 18 décembre 1878 : Les choses ne sont jamais ni aussi mauvaises, ni aussi bonnes qu'on croit. [...]
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