Lecture méthodique entièrement rédigée du passage présenté ci-dessous (p. 228 de l'édition GF). Fiche idéale pour les révisions du bac français (et notamment en vue de la préparation à l'épreuve orale). Document de deux pages pour 870 mots environ au format Word.
[...] Mais le comte de Fourville va adopter une toute autre attitude. Nous ferons de ce texte une lecture synthétique dans laquelle nous étudierons la tension dramatique du texte imprégné d'un climat de violence. Durant tout le texte, la tension dramatique du récit donne une impression de mystère, renforcée par le fait qu'on ignore les pensées du comte ; le point de vue est externe. On ne voit que l'extérieur de la roulotte et on sent que le drame est proche par l'attitude du comte coupa la bride [des chevaux] l.25). [...]
[...] Trois ans plus tard, il présente son premier roman, Une Vie, comme l'hommage d'un ami dévoué, et en souvenir d'un ami mort. Ce roman, d'inspiration réaliste, nous présente la vie de Jeanne, une femme de la petite noblesse normande. Il retrace son existence au travers d'un pessimisme marqué qui la fait sombrer dans une désillusion de plus en plus accablante. Julien, après avoir eu une liaison avec Rosalie la servante, commit un autre adultère, cette fois avec la meilleure amie de Jeanne, Gilberte de Fourville. [...]
[...] Il rampa jusqu'à la cabane solitaire et se cacha dessous pour n'être point découvert par les fentes des planches. Les chevaux, l'ayant vu, s'agitaient. Il coupa lentement leurs brides avec son couteau qu'il tenait ouvert à la main et une bourrasque étant survenue, les animaux s'enfuirent harcelés par la grêle qui cinglait le toit penché de la maison de bois, la faisant trembler sur ses roues. Le comte alors, redressé sur les genoux, colla son oeil au bas de la porte, en regardant dedans. [...]
[...] Il y a beaucoup d'actions évoquées au passé simple se coucha, l.1, se traîna, l.2, rampa, l.5 mais elles sont assez lentes et n'aboutissent à rien, sinon à d'autres actions encore plus lentes Il ne bougeait plus l.16). Puis, il y a une accélération brutale qui casse le rythme et le climat de tension et tout à coup l.17) : le drame a lieu. Donc, grâce au rythme du récit, la montée de la violence est également perceptible et va monter jusqu'à l'extrême. Le cadre contribue à rendre l'atmosphère violente tout au long du texte grêle qui cinglait personnification l.11). cela montre l'agressivité de la nature. [...]
[...] On sent une gradation de la violence, et très vite, on atteint son paroxysme avec un geste de forcené, l.18, effort désespéré, l.22 Donc, physiquement et moralement, le comte de Fourville est devenu un monstre qui commet une action inhumaine dans un climat de violence due au mauvais temps. Cette scène est donc une scène isolée du roman, puisque c'est l'une des seules où Jeanne n'apparaît pas. Le climat de tension et de violence qui baigne cet extrait est caractéristique de la technique romanesque, car Maupassant utilise ici l'art de la suggestion. On peut rapprocher cet extrait d'une autre nouvelle de Maupassant, Le saut du Berger, dans laquelle des amants se réfugient également dans une roulotte qui sera finalement jetée du haut d'une falaise par un prêtre fanatique. [...]
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