Maupassant, Une Vie, Elle se demanda ... à sortir

Résumé du document

Lecture méthodique entièrement rédigée du passage cité présenté ci-dessous (page 123 de l'édition GF). Idéal pour les révisions du baccalauréat de français (et notamment en vue de la préparation de l'épreuve orale). Document de 1300 mots environ au format Word.

Extraits

[...] Maupassant UNE VIE (éditions GF) Texte : Page 123-124 : Elle se demanda à sortir Elle se demanda ce qu'elle allait faire maintenant, cherchant une occupation pour son esprit, une besogne pour ses mains. Elle n'avait point envie de redescendre au salon auprès de sa mère qui sommeillait ; et elle songeait à une promenade, mais la campagne semblait si triste qu'elle sentait en son coeur, rien qu'à la regarder par la fenêtre, une pesanteur de mélancolie. Alors elle s'aperçut qu'elle n'avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. [...]

[...] Elle ressent les choses ( deux fois le verbe sentait l.6, puis l.25) avec beaucoup de désinvolture un affaissement de ses rêve l.26). Toutefois, il y a une brutale prise de conscience de la réalité Alors elle s'aperçut l.9). C'est à ce moment qu'elle sort de son rêve. Elle se rend compte de l'ennui qui va peser sur elle jusqu'à la fin de sa vie, souligné par une phrase extrêmement pessimiste plus jamais rien à faire l.10). cela devient une obsession, comme un refrain plus rien à faire, aujourd'hui, ni demain, ni jamais. [...]

[...] Le fait qu'elle n'ait pas d'occupation réelle (l.2) contribue à qualifier Jeanne d'anti-héros, puisqu'un héros a toujours une occupation. De plus, le paysage et le climat rendent l'atmosphère pessimiste. En effet, la campagne semble triste et les nuages sombres roulent [dans] le ciel (l.28-29). Ce que ressent Jeanne à cet instant est explicite une pesanteur de mélancolie l.7) et dénonce également le caractère pessimiste de ses sentiments. On assiste en outre à une brève narration de sa jeunesse (l.10 à 19). [...]

[...] C'est là qu'elle va découvrir l'ennui. Nous ferons de ce texte une lecture synthétique dans laquelle nous étudierons le récit qui nous montre le comportement et les pensées de Jeanne. Puis nous verrons comment le narrateur crée une atmosphère passive et pessimiste autour du personnage de Jeanne. Dès le début du texte, les mouvements de Jeanne traduisent son abattement, puisqu'elle est assise elle se leva l.27), et qu'elle ne fait que regarder passivement par la fenêtre (l.7) où elle vient coller son front un peu plus tard (l.27). [...]

[...] Elle se leva et vint coller son front aux vitres froides. Puis, après avoir regardé quelque temps le ciel où roulaient des nuages sombres, elle se décida à sortir. Lecture méthodique : Lorsque Flaubert meurt en 1880, c'est une grande affliction pour Maupassant qui perd à la fois un mentor littéraire et son ami le plus cher. Trois ans plus tard, il présente son premier roman, Une Vie, comme l'hommage d'un ami dévoué, et en souvenir d'un ami mort. Ce roman, d'inspiration réaliste, nous présente la vie de Jeanne, une femme de la petite noblesse normande. [...]