Guy de Maupassant (1850-1893) fut un disciple de Flaubert et participa au Groupe de Médan. Romancier naturaliste et auteur de nombreuses nouvelles fantastiques, il publie son roman Bel-ami en 1885. L'action de ce récit se situe en 1880 et narre l'ascension fulgurante d'un séducteur, à Paris.
Cet extrait du chapitre un de la première partie relate la rencontre entre le héros, Georges Duroy, petit employé à la Compagnie de chemin de fer, et Charles Forestier, un ancien camarade de régiment, qui s'est fait une brillante situation dans le journalisme, et qui est des personnages important de l'oeuvre (...)
[...] le parvenu, un homme ordinaire, sans mérite particulier : le passage où le journaliste interroge son ami sur ses capacités traduit un certain humour et peut être aussi une quelque ironie de l'auteur, avec les contradictions : il n'est pas bachelier mais ça ne fait rien il a poussé ses études jusqu'au bout Un important champ lexical de l'ignorance est employé dans la seconde partie de ce passage, avec un recours à la généralisation, personne n'en sait davantage renforcée parfois par des comparaisons, tous les hommes sont bêtes comme des oies et ignorants comme des carpes où on retrouve les analogies entre l'homme et l'animal, si récurrentes dans l'œuvre de Maupassant. Par ailleurs, la connaissance et la culture sont dévalorisées par Forestier, comme l'indique la première phrase de sa dernière réplique : une vingtaine d'imbéciles qui ne sont pas fichus de se tirer d'affaire. Cela signifie que ceux-ci ne seront jamais riches, et que Forestier les méprise. Conclusion : Cette rencontre permet donc au héros de débuter son apprentissage, mais elle nous présente aussi une image assez pessimiste du milieu parisien bourgeois de l'époque. [...]
[...] On manœuvre, on esquive la difficulté, on tourne l'obstacle, et on colle les autres au moyen d'un dictionnaire. Tous les hommes sont bêtes comme des oies et ignorants comme des carpes. Il parlait en gaillard tranquille qui connaît la vie, et il souriait en regardant passer la foule. Commentaire composé : Introduction : Guy de Maupassant (1850-1893) fut un disciple de Flaubert et participa au Groupe de Médan. Romancier naturaliste et auteur de nombreuses nouvelles fantastiques, il publie son roman Bel-ami en 1885. [...]
[...] Ce passage semble décisif dans l'apprentissage de Duroy. Nous verrons que l'auteur insiste sur l'opposition entre les deux personnages, puis qu'il fait un tableau assez cynique de l'ascension bourgeoise et du parvenu. I - L'opposition des deux personnages : la naïveté d'un paria : Duroy vient de dire à son ami qui l'interrogeait qu'il était venu à Paris pour faire fortune Or le jeune homme n'est qu'un petit employé mal payé. Le journaliste considère péjorativement cette place, comme le montre l'interrogative : comment diable n'as-tu pas trouvé mieux? [...]
[...] On comprend déjà, à travers cette profession de foi de Forestier, que le monde auquel il appartient ne fait pas de sentiments. Duroy reçoit donc ici une leçon avec humilité, dans ce début du roman, qui aurait pu blesser son orgueil. Il saura en tirer profit et ne fera pas non plus de sentiments, même vis à vis de celui qui va l'introduire pourtant dans le grand monde et lui permettre son ascension sociale. [...]
[...] Guy de Maupassant (1850-1893), Bel ami Extrait du chapitre I de la première partie. Son camarade le regarda des pieds à la tête, en homme pratique, qui juge un sujet, puis il prononça d'un ton convaincu : Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre qu'un chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Mais comment diable n'as-tu pas trouvé mieux qu'une place d'employé au Nord? Duroy reprit : J'ai cherché partout, je n'ai rien découvert. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture