Georges Duroy, que les femmes surnomment "Bel-Ami", a su user de son charme et de ses conquêtes féminines pour gravir, une à une, les marches de la réussite sociale et connaître une fulgurante carrière de journaliste. Désireux de réussir et d'aller toujours plus loin, il séduit Suzanne, la jeune et jolie fille de Walter, son patron, dont il avait auparavant séduit l'épouse, et la décide à se laisser enlever (...)
[...] En filigrane, Maupassant semble inscrire, dans cette ivresse de vanité de son héros, son destin final. Nul doute qu'à l'instar de la chétive pécore de la fable de La Fontaine La Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Bœuf, son défaut finira par lui être néfaste. Ouverte sur sa débauche : lignes 40 à 44 L'ironie du sort veut que dès le jour de son mariage, Bel-Ami envisage ses infidélités. C'est une fin de roman cyclique : on a l'impression que Bel- Ami n'a pas changé intérieurement. [...]
[...] Les Don Juan, dans leur sentiment de toute puissance, finisse comme celui de Molière, par connaître le châtiment. Mais l'originalité inquiétante de Bel-Ami est que, loin de remettre en cause les fondements de la société, il s'en sert. Enfin, ce zénith de la carrière de Bel-Ami, en pleine apothéose sortant de l'église, n'est pas sans rappeler la non moins célèbre figure de Rastignac s'écriant : À nous deux Paris dans Le Père Goriot de Balzac, écrit cinquante ans plus tôt. [...]
[...] Mais il ne les voyait point : sa pensée maintenant revenait en arrière, et devant ses yeux éblouis par l'éclatant soleil flottait l'image de Mme de Marelle rajustant en face de la glace les petits cheveux frisés de ses tempes, toujours défaits au sortir du lit. Guy de Maupassant, Bel-Ami, IIe partie, chapitre X (extrait final de l'excipit). ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Bel-Ami est un roman réaliste de Guy de Maupassant, publié en 1885 sous forme d'un feuilleton et dont l'action se déroule à Paris au XIXe siècle, en pleine révolution industrielle. [...]
[...] - le rituel symbolique du mariage royal faisant intervenir les étapes d'une procession : Lorsque l'office fut terminé, il se redressa, et donnant le bras à sa femme, il passa dans la sacristie. Alors commença l'interminable défilé des assistants. Georges, affolé de joie, se croyait un roi qu'un peuple venait acclamer (lignes 8 à 10). Parfois même, la narration revêt les caractéristiques d'un triomphe impérial avec la connotation antique et la référence à la haie d'honneur (deux haies de spectateurs, lignes 39-40). [...]
[...] Bel-Ami, à genoux à côté de Suzanne, avait baissé le front. Il se sentait en ce 5 moment presque croyant, presque religieux, plein de reconnaissance pour la divinité qui l'avait ainsi favorisé, qui le traitait avec ces égards. Et sans savoir au juste à qui il s'adressait, il la remerciait de son succès. Lorsque l'office fut terminé, il se redressa, et donnant le bras à sa femme, il passa dans la sacristie. Alors commença l'interminable défilé des assistants. Georges, affolé de 10 joie, se croyait un roi qu'un peuple venait acclamer. [...]
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