Avec le départ de Forestier, Duroy a pris un rôle plus important à La Vie française dont il dirige les Échos. Cependant, à la suite d'attaques diffamatoires d'un concurrent, il est contraint par son directeur, Walter, de défendre "l'honneur" de son journal. Après une veillée d'armes où se sont multipliées les imaginations morbides engendrées par la peur ou la peur de la peur, l'alcool lui donne la force nécessaire pour terminer dans l'inconscience le duel dont dépend son avenir (...)
[...] en accord avec cette rudesse. L'évocation culmine à la fin par une claire association entre m-art-et froid, soulignée par l'assonance en é une transposition de la peur sur le paysage avec le verbe trembloter. La nature évoquée dans des dimensions d'abord très vastes, puis mystérieusement rétrécie, apparaît hostile. Le premier paragraphe suggère le vide et l'immensité inanimée avec l'énumération qui s'amplifie, de la pleine campagne, la terre, toute la nature, le ciel, le soleil, à l'espace, la création; à fa fin, au contraire, le décor se restreint à un bois, une avenue, une route entre deux taillis; les articles indéfinis se substituent aux articles définis et se joignent aux vagues indications, à droite, puis encore à droite, là pour donner l'impression d'un déplacement mystérieux dans un décor menaçant, pour qui ignore que les duellistes devaient effectivement trouver un Heu de rencontre isolé et solitaire. [...]
[...] Par des notations sensorielles diverses et des images il crée une atmosphère annonciatrice de mort, où Duroy apparaît comme annihilé, sans abandonner toutefois la dimension ironique et critique de son roman. DÉVELOPPEMENT L'angoisse communiquée par le décor Un ensemble, notations dérivant des perceptions visuelles, sonores ou tactiles suggère de façon insistante le froid, anticipation de la mort: le champ lexical des noms (hiver, givre, glace, gelée, liseré de glace) et des adjectifs (rude, sec) s'allie aux allitérations en dentales (luisantes, cassantes, cristal) ou aux mots brefs (l'air sec, le ciel bleu), pour le désigner sous son aspect le plus âpre. Le rythme saccadé des propositions juxtaposées est, au début (1. [...]
[...] De même que la comparaison avec l'enfant, l'image pour bien se le graver dans la tête» exclut "intervention de l'intelligence pour évoquer une idée de dressage par la mémoire mécanique. Cette absence" explique un remerciement d'une politesse surprenante, à la limite du comique, à celui qui lui garantit en quelque sorte que les armes feront bien leur travail (1. 11). III) L'alliance du cauchemar et de la dérision Ce passage fait pénétrer dans une atmosphère étrange, intemporelle et proche du fantastique, dans laquelle l'homme, livré à sa faiblesse, ne saurait se débattre. [...]
[...] ] ; les seuls gestes qui lui soient prêtés consistent à répondre ou à répéter; les adverbes ou locutions, machinalement, à satiété, sa comparaison avec l'enfant qui ânonne sa leçon, ainsi que l'imparfait, le soulignent. Sa dépendance apparaît dans l'ascendant de Rival qui le prend en charge, l'autorité de sa parole qui ne laisse rien au hasard (1. 8-14). Aucune rationalité ne se manifeste dans son comportement, il agit en automate, ce qui montre son vide intérieur: un passage entier du texte \ (1. [...]
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