Le narrateur et son ami ont dû se séparer de leurs animaux qui n'étaient pas bruns. Dans la vie, tout est devenu brun. Les deux amis ont tout accepté. Ici, le narrateur se souvient d'une anecdote qu'il juge amusante et raconte ensuite l'arrestation de Charlie survenue la veille du moment de l'écriture (...)
[...] Lecture analytique : Franck Pavloff, Matin Brun, Nos animaux bruns (p.6-7) La suprématie brune s'étend maintenant au langage : on avait pris l'habitude de rajouter brun ou brune à la fin des phrases ou après les mots ( . ) Même des petits, on en trouvait. Et comme nous, il se sentirait en règle et oublierait vite l'ancien Franck Pavloff est né en 1940 en Bulgarie. Il s'est spécialisé dans le droit de l'enfant. Il a travaillé pendant plusieurs années en Afrique, Asie puis dans des grandes villes de banlieues françaises pour lutter contre la délinquance. [...]
[...] Les deux amis manquent d'autonomie, de réflexion : ils ont accepté d'adhérer au régime. On peut considérer que l'enfant représente la mauvaise conscience du narrateur. Le narrateur se justifie en vantant le nouveau régime. Il essaie de nier la peine de l'enfant et le fond du problème. Conclusion On a un apologue efficace car il mène plusieurs niveaux de lecture : au delà de l'anecdote plaisante, c'est la lâcheté des protagonistes qui sont condamnés et l'atmosphère sombre du totalitarisme qui se donnent à lire. [...]
[...] Il y a des adjectifs majoratifs magnifique il est tout brun Il veut paraître bien pensant et il choisit un chien tout brun un matou aux poils bruns il est beau (l.16). Il fait l'éloge de leurs nouveaux compagnons. Le personnage de Charlie adhère aux nouvelles lois. Les points de suspension traduisent l'embarras du narrateur. Toute la gaieté de cette scène semble factice car elle cache l'euthanasie des animaux non bruns. Même si les personnages regardent un match de foot, ils n'y attachent aucune importance : le narrateur ne se souvient plus du score je ne sais plus qui avait gagné (l.20). La télévision les anesthésie. [...]
[...] La narration est très naturelle. Le narrateur s'anime avec ce souvenir (ponctuation exclamative). Le chien a une attitude étrange son chien s'était précipité sous le canapé il y a une contradiction avec le chien et son maître. Il y a aussi du suspens. Ils parlent de façon elliptique. Jusqu'à la ligne 12, on a une attente jusqu'à la chute de l'anecdote nouveau chien ; nouveau chat On a un tableau assez vif. Cette opposition est amusante pour les spectateurs qu'est-ce qu'on avait rit (l.15), on avait passé un sacré bon moment : cette scène a offert aux personnages un plaisir simple. [...]
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