Il s'agit du commentaire d'un texte de Marivaux. Cette explication du texte "Le Paysan parvenu" répond à deux questions :
1) Montrez que le narrateur part de son cas particulier pour toucher tous les hommes.
2) Quel leçon nous transmet le texte ?
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[...] Ainsi dans le Paysan parvenu, un fils d'agriculteurs réussit une remarquable ascension sociale. Dans cet extrait, le narrateur annonce le but de son livre, écrire ses mémoires. Il explique qu'il rend publique sa naissance modeste, qu'il n'a jamais cachée. Ce texte est donc extrait d'un récit de type autobiographique. Mais c'est aussi pour le narrateur l'occasion de donner une leçon à tous les hommes. Nous nous demanderons d'abord comment il passe par son cas particulier pour toucher tous les hommes, puis nous verrons quelle leçon le narrateur nous transmet à travers ses mémoires. [...]
[...] Le pluriel permet une généralisation, par les termes "beaucoup de gens", (l.10) par exemple. La généralisation devient encore plus nette dans le troisième paragraphe: où le narrateur emploie le dans la proposition "on a beau déguiser" (l.29). Enfin, dans le cinquième paragraphe, le narrateur utilise l'expression du moraliste "les hommes [ . ] ont des moeurs" (l.7-10), assortie d'un présent de vérité générale. Pour finir, nous constatons que le lecteur est directement concerné. Il associe le présent de vérité générale au "vous", interpellant le lecteur à travers les expressions "vous avilisse", c'est de vous qu'on la sait" (l.24-25). [...]
[...] Par la conjonction "mais", le narrateur met en lumière les réelles causes de ce mépris. Le champ lexical de la dissimulation est ensuite soulignée, pour mettre en lumière l'attitude de ces gens honteux d'eux- mêmes: les termes "rougir eux-mêmes de leur naissance", "la cacher", "tâcher de s'en donner une qui embrouillât la véritable", "mît à couvert" (l.14-16) le soulignent bien. Enfin, le narrateur montrer l'impossibilité d'un tel projet, mise en valeur par l'articulation logique en tête du troisième paragraphe. La première proposition brève donne l'idée principale ("cet artifice-là ne réussit presque jamais", l.17), et les propositions suivantes mettent en valeur cette première idée, par les antithèses entre vérité et mensonge. [...]
[...] En effet, la honte éprouvée par les premiers vient du fait que les nobles méprisent les gens qui ne sont pas "nés nobles, ou dans un rang distingué" (l.9). Le champ lexical du mépris est ainsi présent tout au long des trois derniers paragraphes. Ce thème est résumé dans l'expression "dédain du monde" (l.16). Or les nobles qui agissent ainsi sont des "sots", car leur mépris n'est fondé sur rien: "Je les entendais mépriser beaucoup de gens qui valaient mieux qu'eux" (l.9-10). Ainsi, en soulignant combien le mérite attaché à la naissance est ridicule, le narrateur entend donner une leçon à tous les hommes. [...]
[...] Le paysan parvenu s'oriente au début du texte vers un cas particulier qu'il connaît bien, le sien. D'ailleurs, il précise sa démarche dès la première ligne, en disant qu'il effectue le récit d'une histoire personnelle, par l'expression "le titre que je donne à mes mémoires". Il s'agit donc d'un récit rétrospectif, qui a permis au narrateur de réfléchir sur des evénements de sa vie. Le terme "mémoires" ne désigne pas ici spécifiquement le genre littéraire où un personnage célèbre se met en scène au coeur de son époque. [...]
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