La Colonie est une oeuvre écrite par Marivaux en 1750. C'est une pièce de théâtre ayant pour thème la condition sociale des femmes au XVIIIème siècle, pendant la monarchie absolue. Dans un extrait de la scène 13, Mme Sorbin et Arthénice revendiquent l'égalité des sexes, tandis que Timagène et Hermocrate s'y opposent et tentent de leur faire entendre raison. Cette scène est précédée par l'annonce des femmes qui décident de ne plus plaire aux hommes afin d'être entendues. Ce texte est une scène vive et piquante dont le coeur est une révolte féminine qui nous amène à nous demander comment Marivaux pose les termes d'un débat sur le rôle des femmes (...)
[...] De plus, elles ne laissent pas la parole aux hommes madame ce qui montre leur détermination. D'autre part, elles dont passer l'argumentation des hommes pour invalide avec une progression dans l'importance des répliques des femmes. Par ailleurs, Mme Sorbin avance que les femmes ont des capacités équivalentes, sinon supérieures à celles des hommes (par exemple dans le maniement de la parole) pour exercer les fonctions de la justice, notamment celle d'avocat. Par cette affirmation, elle rabaisse les hommes et ainsi on constate que les femmes ont tendance à se vanter. [...]
[...] Ce texte est une scène vive et piquante dont le cœur est une révolte féminine qui nous amène à nous demander comment Marivaux pose les termes d'un débat sur le rôle des femmes. Pour réponde à cette question, nous allons tout d'abord voir que cette scène de théâtre est bien menée et vivante. Puis, nous verrons le contenu polémique sur le rôle des femmes dans la société. Et enfin, nous aborderons l'ironie de Marivaux sur la situation et le caractère utopique de cette scène au XVIIIe siècle. Dans cette pièce, les femmes sont plus que jamais déterminées à se faire entendre afin d'obtenir les mêmes droits que les hommes. [...]
[...] La revendication des femmes, s'étend aussi dans le domaine professionnel, que l'on constate avec une accumulation utopiste De même qu'au palais à tenir l'audience, à être Présidente, Conseillère, intendante, capitaine ou avocate (L.41), suivie d'une question ironique et nominale des femmes avocates ? En répondant cela, les hommes, montrent à quel point ils sous-estiment les femmes et ne veulent pas les voir partager le pouvoir. La justice se montre inégalitaire envers les femmes en favorisant les hommes d'où la revendication des femmes. Cependant, les arguments des hommes ne font pas le poids par rapport à ceux des femmes. [...]
[...] De plus, lorsqu'Arthénice utilise la condition si les hommes sont intimidés puisqu'il s'agit d'un ordre si vous ne vous rendez pas (L.94). Une question ironique venant de Mme Sorbin Est-ce là votre dernier mot (L15) entraîne chez les hommes un apeurement qui les rend sérieux. Grâce à leur ton ironique, les femmes sont prises au sérieux et intimident les hommes, elles réussissent donc à exécuter leur plan comme convenu et parviennent à leur fin. A la fin de cette scène, le rôle des femmes dans la société semble alors être remis en question chez les hommes. [...]
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