Ecrit en 1730, Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux se place dans le XVIIIe siècle, le siècle des Lumières et de forts changements. Maître du théâtre bavard, subtil et original, Marivaux emprunte aux comédiens de la Commedia Dell Arte leur simplicité et leur naturel. Cette pièce se place au centre de l'oeuvre globale d'un Marivaux discret, en rupture avec le classicisme, qui doit sa réussite au théâtre mais mourra presque dans l'oubli (...)
[...] Commentaire de style Le jeu de l'amour et du hasard, de Marivaux Acte III, scène 6 Ecrit en 1730, Le jeu de l'amour et du hasard, de Marivaux se place dans le XVIIIe siècle, le siècle des Lumières et de forts changements. Maître du théâtre bavard, subtil et original, Marivaux emprunte aux comédiens de la Commedia Dell Arte leur simplicité et leur naturel. Cette pièce se place au centre de l'œuvre globale d'un Marivaux discret, en rupture avec le classicisme, qui doit sa réussite au théâtre mais mourra presque dans l'oubli. [...]
[...] Une nature grammaticale qui confère au dialogue un ajout constant de précisions et notamment de la part d'Arlequin. Une approche esthétique en lien avec le marivaudage. * * * Nous avons donc parcouru cet extrait en fonction de son fond et de sa textualité. Nous avons vu comment se construit l'univers comique de cette pièce mais aussi l'intertexte ou plutôt le fond du texte. Mais c'est la pièce toute entière qui peut être ici commentée. [...]
[...] Une mise en écriture La mise en écriture de ce texte ayant foncièrement besoin d'une oralité passe d'abord par le très célèbre marivaudage puis par un usage grammatical intéressant. Le marivaudage Le nom de Marivaux se prête parfaitement à l'expression des échanges galants et la grande finesse qu'est le marivaudage. Ce terme peut être inclus dans le cercle du libertinage et du badinage. On peut percevoir une isotopie du marivaudage, dans le sens où, Arlequin semble utiliser le langage que Marivaux pouvait utiliser lui-même. Il ne serait que peu probable de dire du texte d'Arlequin qu'il possède un fond de parole auctoriale. [...]
[...] En effet, on voit bien qu'Arlequin et Lisette se plaise, mais tourne autour du pot pour s'avouer et avouer leurs sentiments. Ils usent chacun de tours et de détours de langage pour partir et revenir à un échange. Un échange qu'ils trouvent beau : c'est l'amour naissant. Le morphème ‘que' Dans ce court extrait le morphème ‘que' à dix reprises. Les deux phrases interrogatives posent la question de la forme figée du morphème. Nous n'avons pas relevé de béquilles du subjonctif. Le grand nombre de morphème ‘que' sont des pronoms relatifs. [...]
[...] La limite entre un idiolecte travesti et un peu hésitant crée un aspect comique. De même pour la manière de faire d'Arlequin lorsqu'il s'adresse à la fois au public et à la fois à Lisette. Le travestissement Bien que la pièce se termine sur les retrouvailles entre maîtres et valets, le travestissement des maîtres en valets (et inversement) reste un point central dans le ressort du comique de la pièce. Ici, Arlequin se doit d'user de l'idiolecte de son maître (Dorante) et il y arrive avec brio. [...]
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