Tout d'abord, Marivaux nous propose, à travers cette scène, une imitation d'une scène amoureuse. Nous pouvons dès lors remarquer le rôle traditionnel de l'homme et de la femme joué par Arlequin et Lisette. On y aperçoit ce dernier déclarer son amour par le "je vous aime" et Lisette qui joue le rôle de la femme courtisée, ceci étant confirmé par le cliché de la main "donnez [...] votre belle main blanche" (...)
[...] Je ne me soucie pas de ce qui est possible, moi ; mais je vous aime comme un perdu, et vous verrez bien dans votre miroir que cela est juste. Lisette. Mon miroir ne servirait qu'à me rendre plus incrédule. Arlequin. Ah ! Mignonne, adorable, votre humilité ne serait donc qu'une hypocrite ! Lisette. Quelqu'un vient à nous ; c'est votre valet. [...]
[...] Le Jeu de l'amour et du hasard : Acte 2_Scène 3 Objectif : -Etudier une parodie -Etudier le genre théâtral Auteur : Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux dit Marivaux. Date : 1730 Genre : -Théâtral Culturel : -XVIII ème siècle Problématique : Comment à travers une scène de séduction se cache une parodie du discours amoureux ? Introduction : Marivaux semble avoir repris la devise de la Comédie française Castigat ridendo mores lorsqu'il écrit Le Jeu de l'amour et du hasard en 1730. [...]
[...] La formule hypocoristique Cher joujou relève là aussi de la parodie puisque le terme joujou reflète un certain langage enfantin. En outre, la phrase vos beaux yeux sont les filous apparait elle aussi mal adaptée au discours amoureux. Enfin, contrairement à Dorante, Arlequin n'utilise pas de détours ou des tournures subtiles pour exprimer son amour à Lisette. Il est présenté comme quelqu'un de pressé, qui rentre dans le vif du sujet, cela ayant pour but de souligner la pastiche, une fois de plus. [...]
[...] Allons, arrêtez-vous, vous êtes trop avide. Arlequin. Je ne demande qu'à me soutenir en attendant que je vive. Lisette. Ne faut-il pas avoir de la raison ? Arlequin. De la raison ! Hélas je l'ai perdue, vos beaux yeux sont les filous qui me l'ont volée. Lisette. Mais est-il possible, que vous m'aimiez tant ? Je ne saurais me le persuader. Arlequin. [...]
[...] C'est ainsi que Marivaux s'est inspiré de la société pour écrire ses œuvres, comme dans d'autres œuvres théâtrales tel que L'Île de la raison, où ce dernier prône l'émancipation des femmes et dresse une apologie de l'union libre. Texte : Scène III Lisette, Arlequin Arlequin. Madame, il dit que je ne m'impatiente pas ; il en parle bien à son aise le bonhomme. Lisette. J'ai de la peine à croire qu'il vous en coûte tant d'attendre, Monsieur, c'est par galanterie que vous faites l'impatient, à peine êtes-vous arrivé ! Votre amour ne saurait être bien fort, ce n'est tout au plus qu'un amour naissant. [...]
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