Pierre Carlet Chamblain de Marivaux écrit L'Ile des esclaves en 1725 : il délaisse les problèmes amoureux pour la politique et la place de l'homme dans la société.
L'île des esclaves est une comédie originale en un acte, jouée par les comédiens italiens perçus avec les traits de la commedia dell'arte. Elle présente l'utopie d'un monde social où les personnages inversent leurs conditions sociales.
Dans cet extrait, c'est au tour des femmes de rentrer en scène, et Cléanthis doit faire le portrait aussi juste que possible de sa maîtresse Euphrosine. Cette seconde épreuve permettra à la jeune noble de prendre conscience de son comportement ridicule (...)
[...] D'autre part, Cléanthis joue plusieurs rôles à la fois en racontant les anecdotes de sa maîtresse. Elle décrit sa maîtresse et introduit de temps à autres le discours de cette dernière ce qui témoigne son exaspération. Elle présente alors un discours polyphonique. Par ailleurs, Cléanthis n'hésite pas à dire tout ce qu'elle pense, et ce qu'elle a sur le cœur, elle est dans la bonne situation. Une situation de puissance, d'ailleurs elle occupe presque toute la parole et dévoile avec aisance l'intimité de sa maîtresse tant elle l'a connaît. [...]
[...] L'île des esclaves est une comédie originale en un acte, jouée par les comédiens italiens perçus avec les traits de la commedia dell'arte. Elle présente l'utopie d'un monde social où les personnages inversent leurs conditions sociales. Dans cet extrait, c'est au tour des femmes de rentrer en scène, et Cléanthis doit faire le portrait aussi juste que possible de sa maîtresse Euphrosine. Cette seconde épreuve permettra à la jeune noble de prendre conscience de son comportement ridicule. I. Le portrait d'une coquette Cléanthis fait un portrait réaliste de sa maîtresse, qui s'avère être une jeune femme noble narcissique et superficielle. [...]
[...] Comme le montre l'accumulation antithétique silence, discours, regards, tristesse et joie D'autre part, l'obsession de la jeune femme à vouloir se montrer au monde montre son caractère superficiel : la journée sera glorieuse ou encore Madame verra du monde aujourd'hui suivi de l'accumulation de compléments circonstanciels de lieu aux spectacles, aux promenades, aux assemblées Elle se donne elle-même en spectacle. II. Deux visées Le portrait d'Euphrosine à deux objectifs, en effet il permet à Cléanthis de se venger sur sa maîtresse mais aussi à Trivelin de commencer sa thérapie avec sa malade A. Une visée satirique Cléanthis se fait un plaisir de dresser le portrait de sa maîtresse. Elle présente un discours de vengeance. [...]
[...] Trivelin force à aller le plus loin possible dans sa thérapie et pose même des questions pour en savoir plus sur le comportement de la personne concernée : cela la regarde-t-il ? ou en quoi donc, par exemple, lui trouvez-vous les défauts dont nous parlons ? Il encourage la critique et se soucie surtout du progrès de son élève : je vous félicite Le portrait satirique a un impact sur Euphrosine qui intervient uniquement par des répliques courtes et pour tenter d'arrêter le discours de son ancienne servante. [...]
[...] En effet, elle ne prête attention qu'à son apparence mis en valeur par l'utilisation du champ lexical du physique : visage yeux teint A plusieurs reprises Cléanthis souligne la coquetterie excessive de sa maîtresse : coquetterie babillarde coquette L'ordre qu'elle donne : qu'on m'apporte un miroir est révélateur de son caractère narcissique. Elle est vraisemblablement entièrement tournée vers elle-même et se place au centre de son univers, comme le suggère l'emploi du pronom personnel à la première personne du singulier : je moi me : qu'on m'habille que je suis mal bâtie ! ce n'est point moi .L'écoute, le service, l'attention et même l'admiration des autres lui paraît normal. Elle cherche avant tout à séduire. B. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture