Paru en 1723, la double inconstance de Marivaux est une pièce de théâtre où un jeune prince fait enlever Silvia, fiancée d'Arlequin pour l'épouser, finalement l'inconstance est double (comme souvent chez Marivaux) car Silvia renonce à Arlequin qui lui tombe amoureux de Flaminia.
L'acte I scène 1 pose ici la scène d'exposition, nous verrons ici comment cette scène mari t elle la vivacité dramatique et les impératifs de l'exposition. D'abord par cette vivacité de la scène puis par la présence des éléments essentiels à la scène d'exposition (...)
[...] Commentaire de texte (type bac) (objet d'étude le théâtre) Marivaux (1688-1763), La double inconstance (1723) ACTE I SCENE 1 SILVIA, TRIVELIN et quelques femmes de la suite de Silvia. Silvia parait sortir comme fâchée Trivelin : Mais, Madame, écoutez moi. Silvia : Vous m'ennuyer. Trivelin : Ne faut-il pas être raisonnable ? Silvia, impatiente : Non, il ne faut point l'être, et je ne le serai point Trivelin : Cependant . Silvia, avec colère : Cependant, je ne veux point avoir de raison ; et quand vous recommenceriez cinquante fois votre cependant, je n'en veux point avoir : que ferez vous là ? [...]
[...] Trivelin : Il ne vous enlève que pour vous donner la main. Silvia : Eh ! que veut il que je fasse de cette main, si je n'a pas envie d'avancer la mienne pour la prendre ? Force-t-on les gens à recevoir des présents malgré eux ? Trivelin : Voyez, depuis deux jours que vous êtes ici, comme il vous traite ; n'êtes vous 35 pas déjà servie comme si vous étiez sa femme ? Voyez les honneurs qu'il vous fait rendre, le nombre de femmes qui sont à votre suite, les amusements qu'on tâche de vous procurer par ses ordres. [...]
[...] Eh, Madame, ouvrez les yeux, voyez votre fortune, et profitez de ses 40 faveurs. Silvia : Dites moi, vous et toutes celles qui me parlent, vous a-t-on mis avec moi, vous a-t-on payés pour m'impatienter, pour me tenir des discours qui n'ont pas le sens commun, qui me font pitié ? Trivelin : Oh ! parbleu ! je n'en sais pas davantage, voilà tout l'esprit que j'ai Silvia : Sur ce pied là, vous seriez tout aussi avancée de n'en point avoir du tout. [...]
[...] Trivelin, continuant : Que c'est votre souverain qui vous aime. Silvia : Je ne l'empêche pas, il est le maitre : mais faut il que je l'aime, moi ? Non, et il ne le faut pas, parce que je ne le puis pas, cela va tout seul, un enfant le verrait, et vous le voyez pas Trivelin : Songez que c'est sur vous qu'il fait tomber le choix qu'il doit faire d'une épouse entre ses sujettes. Silvia : Qui est ce qui lui a dit de me choisir ? [...]
[...] Ici, Marivaux montre donc un jeu sur les mots entre Trivelin et Silvia, où l'on voit que Silvia maitrise le jeu, elle réussi à ne plus faire dire ce mot à Trivelin. On a donc ici un affrontement verbal où l'on voit que Silvia à nettement le dessus. La vivacité de l'action donne de la dynamique à la scène d'exposition. II. Une exposition dynamique Une présentation animée - L'identité des personnages et leurs motivations sont révélées peu à peu à travers ce qu'ils disent. [...]
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