La Double Inconstance, écrite par Pierre Carlais de Chamblain de Marivaux au XVIIIe siècle est une comédie inspirée de la Commedia dell'arte. L'auteur dans cette pièce de théâtre nous montre l'évolution des sentiments humains et leur complexité. Deux personnages sont présents dans l'acte I scène 4 : Trivelin est un officier chargé de persuader Arlequin de laisser la femme qu'il aime épouser le prince contre de l'argent. Nous verrons dans cet extrait l'opposition des deux personnages puis leur argumentation et enfin la critique qui se cache derrière le comique ...
[...] THEATRE ET CONFLIT COMMENTAIRE DE LA DOUBLE INCONSTANCE DE MARIVAUX, ACTE SCENE La Double Inconstance, écrite par Pierre Carlais de Chamblain de Marivaux au XVIIIè siècle est une comédie inspirée de la Commedia dell'arte. L'auteur dans cette pièce de théâtre nous montre l'évolution des sentiments humains et leur complexité. Deux personnages sont présents dans l'acte I scène 4 : Trivelin est un officier chargé de persuader Arlequin de laisser la femme qu'il aime épouser le prince contre de l'argent. Nous verrons dans cet extrait l'opposition des deux personnages puis leur argumentation et enfin la critique qui se cache derrière le comique. [...]
[...] Cette scène a un intérêt décisif dans la pièce. Marivaux veut faire réfléchir les spectateurs et conteste la société de l'époque. Nous pouvons alors nous demander s'il n'est pas un précurseur des Lumières, une personne voulant l'égalité sociale entre un prince et un laboureur, sans qu'une personne ait plus d'argent qu'une autre. [...]
[...] D'abord, il annonce directement ce qu'il a à offrir : il veut prendre Arlequin par surprise. Ensuite il essaie de l'impressionner grâce à de nombreuses figures de style : des accumulations, des parallélismes et des anaphores (l.10 Maison à la ville, maison à la campagne l.25-26 de grands appartements, nombre de domestiques l.32 un bon équipage, un bon carrosse Il utilise également le champ lexical de l'argent et des richesses. Trivelin va aussi essayer de mettre en confiance Arlequin pour qu'il accepte le marché plus facilement : il rit (écrit dans les didascalies l.17) et va même faire une concession l.30-31 : Je conviens que vous ne serez point en danger de mettre ce domestique-là dehors Mais tous ces efforts seront vains : Arlequin rejette toutes ses propositions. [...]
[...] Il traite carrément les personnes aimant les biens matériels de paresseux contrairement aux laboureurs qui d'après lui sont honnêtes La société du XVIIIè siècle est en effet assez matérialiste, d'ailleurs Trivelin le dit : Cependant, tout le monde est charmé d'avoir de grands appartements, nombre de domestiques l.25-26. Mieux vaut deux maisons qu'une seule, les meubles deviennent plus esthétiques qu'utiles Bref, la société évolue et devient une société de consommation, d'apparence et de surplus. Marivaux essaie d'influencer les spectateurs en leur montrant les vraies valeurs. [...]
[...] Mais le langage n'est pas la seule différence entre Arlequin et Trivelin. Chacun a en effet, d'autres idées, une autre conception de la vie. Trivelin, lui, pense que les biens matériaux sont essentiels dans la vie et qu'on ne peut pas être vraiment heureux sans cela. Il utilise le champ lexical de la richesse : richesses prix grands appartements, nombre de domestiques »l.25-26, superbement »l.33, Maison à la ville, maison à la campagne »l.10. Au contraire, Arlequin préfère la simplicité et n'a besoin que du strict nécessaire pour être heureux : il ne lui faut qu'une chambre »l.26, avec un bon lit, une bonne table, une douzaine de chaises de paille, ne suis-je pas bien meublé ? [...]
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