Plan très détaillé du commentaire littéraire de la scène 13 de "La Colonie" de Marivaux, avec un rappel du texte, des notes explicatives, un développement en trois parties, des éléments pour l'introduction et la conclusion.
[...] Ce combat de Marivaux est partagé par plusieurs auteurs du XVIIIème siècle. Ainsi Laclos dans Les liaisons dangereuses montre la naïveté de Cécile Volange à cause de son éducation au couvent. Diderot critique aussi cette éducation religieuse dans L'entretien avec la maréchale de où cette dernière paraît également bien naïve. Enfin Voltaire dans Femmes soyez soumises à vos maris et Marivaux dans La vie de Marianne vont même jusqu'à dénoncer le fait que c'est la faute des textes religieux si les femmes sont dans la vie subordonnées aux hommes. [...]
[...] Coiffe de femmes. Responsabilité, c'est-à-dire que les femmes ne le reconnaissent pas. Allusion aux cornes traditionnellement attribuées aux maris trompés. COMMENTAIRE DU TEXTE : Éléments pour l'introduction : Marivaux : [1688-1763] : il s'illustre dans le théâtre, surtout la comédie (L'Ile des Esclaves, Les Fausses Confidences) et dans le roman (La vie de Marianne) La Colonie : cette pièce en un acte et 18 scènes n'a jamais été jouée au théâtre du temps de Marivaux. Elle fut seulement publiée dans le Mercure. [...]
[...] Vivacité de la scène : o Battez tambour (l.6) : mouvement et action sur la scène qui contribuent à sa vivacité o exclamations et interrogations o coupure de parole o juron : Mort de ma vie o ton : vivacité indiquée par la manière dont les hommes parlent des propos des femmes criailleries o enchaînement des répliques : reprise d'un mot d'une réplique sur l'autre, réponse du tac au tac, qui donne une vivacité à la scène : À quoi ? À rien. (l.2-3) vous expliquer l'explication (l.10-11) d'épée. D'épée, Madame ? Oui, d'épée, Monsieur. (l.14-15) Avocate. Des femmes avocates ? (l.21-22) avec un bonnet carré ( . Et qu'est ce que c'est qu'un bonnet carré ? (l.26-27) Madame . [...]
[...] La réponse tombe comme un couperet. o les hommes utilisent en outre un vocabulaire fortement dépréciatif, voire vexant, à l'égard des femmes : cette mauvaise plaisanterie-là (l.8) ; ces criailleries (l.35) o moquerie des femmes par les hommes : Et ce ne sera pas la seule coiffure que nous tiendrons de vous. (l.32) o et réciproquement : faute d'étoffe, l'habit est trop court (l.41) : grâce à cette maxime, madame Sorbin se moque de l'incapacité des hommes à bien gouverner (étoffe : métaphore qui représente les qualités, l'intelligence). [...]
[...] Marivaux critique ainsi l'idée selon laquelle les femmes doivent être soumises aux hommes. B. La force des femmes en paroles et en actes Elles utilisent des arguments rationnels divers : o c'est l'éducation des femmes qui est responsable de leur faible rôle dans la société : sachez que jusqu'ici nous n'avons été poltronnes que par éducation. o elles revendiquent une habileté à parler et cette revendication est incarnée par leurs interventions o la justice n'est pas une question d'apparence et la justice masculine est à revoir o les femmes sont aussi, voire plus intelligentes que les hommes o le mariage implique non seulement une union des corps mais aussi des esprits o les défauts des gouvernements viennent du fait que les femmes n'y sont pas associées. [...]
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