Fiche de lecture du Mariage de Figaro par Beaumarchais. Niveau lycée.
La Folle Journée ou le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes et en prose de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), créée à Paris à la Comédie-Française le 27 avril 1784, et publiée simultanément à Paris chez Ruault et à Kehl à la Société littéraire et typographique en 1785, avec une Préface de l'auteur.
- 1) Présentation de l'auteur page 1
- 2) Résumé de l'?uvre page 5
- 3) Historique de la pièce page 6
- 4) Étude psychologique des personnages principaux page 6
- 5) Choix d'un thème développé page 7
- 6) Choix d'un passage page 8
- 7) Opinion personnelle page 8
[...] S'occupe aussi des problèmes matrimoniaux de sa sœur Lisette, modiste à Madrid, délaissée par son fiancé, José Clavijo. Il racontera l'aventure, fortement romancée, dans le Quatrième Mémoire contre Goëzman (1774), et Goethe en tirera un drame, Clavigo (1774) :Rupture avec Pauline Le Breton Organise l'exploitation de la forêt de Chinon :Remariage avec une riche veuve, Mme Lévêque :17 juill.: mort de Duverney. D'après un «arrêté de comptes» signé entre eux, Beaumarchais possède sur la fortune du financier des droits qui lui sont contestés par l'héritier de celui-ci, le comte de La Blache. [...]
[...] En portant au théâtre, c'est-à-dire en donnant la force du vécu à des formules que ses contemporains souvent étouffaient par la forme narrative ou philosophique, Beaumarchais créait véritablement une œuvre révolutionnaire, et toujours perçue comme telle: le Mariage fut interdit pendant l'occupation allemande, et lorsque, en 1958 on rétablit provisoirement la censure, le Figaro, alors dirigé par Pierre Brisson, titra en gros caractères sur la devise empruntée à son homonyme: «Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur.» On conçoit donc que le Mariage de Figaro ait attiré les metteurs en scène attachés à célébrer les droits de la libre parole, de l'homme dressé contre les privilèges, de l'avenir et de la vie contre la sclérose de tous les anciens régimes: citons simplement, pour nous en tenir à l'époque contemporaine, Stanislavski (Moscou, 1926), Jean Vilar (Paris, Théâtre national de Paris, 1956), Jean-Pierre Vincent (Paris, Chaillot, 1987). Et lors du bicentenaire de 1789, il apparut clairement que le Mariage de Figaro, avec sans doute la Mort de Danton de Georg Büchner (1835), était encore la seule pièce susceptible de dire la Révolution au public d'aujourd'hui; ou du moins, de coïncider aussi parfaitement avec notre image mythique de l'époque prérévolutionnaire. Malentendu autour d'une «composition légère» qui affirme mais par la voix d'un benêt que «tout finit par des chansons»? De toute façon, il importe d'y aller voir. [...]
[...] Tandis que Figaro, «concierge» du château, mesure la chambre nuptiale, sa fiancée Suzanne, camériste de la Comtesse, lui apprend que le Comte, tout en ayant officiellement aboli le «droit du seigneur», veut faire d'elle sa maîtresse, et a chargé Bazile (voir le Barbier de Séville) de la négociation. Resté seul, Figaro s'indigne et réfléchit: comment empocher l'argent du Comte sans lui rien céder en échange? Surcroît d'embarras: la vieille Marceline, aidée de Bartholo autre revenant du Barbier entend faire valoir auprès du Comte une promesse de mariage de Figaro. Elle se querelle avec Suzanne, qui se moque de ses prétentions. Surgit, fort ému, le page Chérubin que le Comte vient de chasser après l'avoir surpris chez Fanchette, la fille du jardinier. [...]
[...] Triomphe dramatique du siècle, le Mariage de Figaro en fut aussi l'un des événements politico-littéraires. Entre la présentation de la pièce aux comédiens-français le 29 septembre 1781 et la première de 1784, Beaumarchais dut affronter successivement six censeurs, atténuer quelques audaces (la version initiale, assez scabreuse, s'en prenait directement aux autorités françaises), vaincre l'opposition royale en mobilisant les milieux éclairés de la cour, se livrer à une active campagne de lectures privées. La bataille de l'édition ne fut pas moins acharnée, et valut même à l'auteur un bref séjour en prison (mars 1785), alors que sa Préface venait d'attiser les polémiques tout en feignant de vouloir calmer les esprits au sujet de plus badine des intrigues», habilement résumée et ironiquement dédramatisée: grand seigneur espagnol, amoureux d'une jeune fille qu'il veut séduire, et les efforts que cette fiancée, celui qu'elle doit épouser et la femme du seigneur réunissent pour faire échouer dans son dessein un maître absolu que son rang, sa fortune et sa prodigalité rendent tout-puissant pour l'accomplir. [...]
[...] Mais une allusion aux sentiments de Chérubin pour la Comtesse provoque la colère du Comte, qui se dresse brusquement; en mimant sa découverte de Chérubin chez Fanchette, il tire sur la robe et, stupéfait, voit de nouveau apparaître le page! Il en est d'autant plus irrité que Chérubin connaît maintenant tous ses projets . Heureuse diversion: une foule de paysans et de valets envahit la scène, conduits par la Comtesse et Figaro. Celui-ci demande au Comte de célébrer sur-le-champ l'abandon du droit du seigneur; celle-là sollicite la grâce de son filleul. Verdict embarrassé du Comte: la cérémonie aura lieu plus tard; quant à Chérubin, il partira pour l'armée, à l'autre bout de l'Espagne. [...]
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