Commentaire détaillé de la scène 1 de l'acte II du "Mariage de Figaro" (Beaumarchais), pièce de théâtre du XVIIIe siècle.
[...] C'est une femme qui dégage une part de mystère. Les points de suspension nombreux renvoient à une intimité mystérieuse. Une femme blessée La comtesse apprend qu'elle est délaissée de son mari (cf. Acte scène 2 : l'amour que vous aviez pour moi : l'imparfait renvoie à un passé plus heureux ; lui, répond : que j'ai toujours mais pour la comtesse ce n'est qu'une réponse oratoire.). Le constat est douloureux : Il ne m'aime plus du tout phrase qui renvoie encore à un passé heureux et du tout est un cri du cœur, une amertume. [...]
[...] CONCLUSION Nous avons ici deux femmes touchantes : une comtesse en plein désarroi féminin qui aime son mari mais qui en est délaissée. On aura tendance à prendre son parti. Et Suzanne, qui elle, est gaie, vive, franche. Pendant tout l'acte II, Suzanne va soutenir sa maîtresse (prolepse), soutien moral. De ces deux femmes touchantes naît une alliance décisive qui va permettre à l'intrigue de se dérouler jusqu'à la fin de la pièce. Chérubin est un personnage secondaire, certes, mais il permet de relever une densité de passion. Il y a un renouvellement de l'image de la femme. [...]
[...] Suzon, qu'elle est noble et belle! mais qu'elle est imposante LA COMTESSE: Est-ce que j'ai cet air-là, Suzon? moi qui l'ai toujours protégé. SUZANNE: Puis il a vu votre ruban de nuit que je tenais, il s'est jeté dessus . LA COMTESSE, souriant: Mon ruban? . quelle enfance? SUZANNE: J'ai voulu le lui ôter; Madame, c'était un lion; ses yeux brillaient . "Tu ne l'auras qu'avec ma vie", disait-il, en forçant sa petite voix douce et grêle. LA COMTESSE, rêvant: Eh bien, Suzon? [...]
[...] On a une situation où Suzanne la renvoie à son statut d'épouse un peu malmenée par son mari qui la trouble. Suzanne se fait une interprète de ce que pensent les spectateurs. Cela suppose de la part de la comtesse un certain décalage : elle rêve, médite. Se souvient-elle d'un passé plus heureux ? Des efforts que le comte a fait pour l'épouser ? (cf. Le Barbier de Séville), et comment le même homme peut il peu à peu s'en désintéresser ? Qu'est-ce qu'un mari ? Les hommes ne se contrefont-ils pas quand ils font de l'esprit ? [...]
[...] Lecture Analytique du Mariage de Figaro, Acte II, Scène 1 Passage étudié : Acte II Le théâtre représente une chambre à coucher superbe, un grand lit en alcôve, une estrade au-devant. La porte pour entrer s'ouvre et se ferme à la troisième coulisse à droite, celle d'un cabinet, à la première coulisse à gauche. Une porte, dans le fond, va chez les femmes. Une fenêtre s'ouvre de l'autre côté. Scène 1 SUZANNE, LA COMTESSE entrent par la porte à droite. [...]
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