Le sonnet est la principale utilisation du vers baroque. Le baroque est un mouvement des XVIème et XVIIème siècles caractérisé par l'inconstance, le changement, le contraste, etc. Et dont les principaux thèmes sont la nature et l'amour. Ce poème de Pierre de Marboeuf est une réflexion sur le changement symbolisé par la mer. Comment ce sonnet baroque livre-t-il une réflexion sur la souffrance amoureuse ? (...)
[...] II La poésie comme reflet de l'inconstance A Un jeu avec les mots Marboeuf prend plaisir à jouer avec les mots et à utiliser toutes leurs ressources pour évoquer tous les tourments de l'amour. Nous constatons une répétition des mots fondateurs du poème : amour, mer : répétition des mêmes sonorités. Il y également des allitérations : l ainsi que des assonances : ou. On retrouve par les allitérations et assonances la mer et l'amour Le poème est construit sur l'homophonie : l'amer la mer la mère mais aussi sur la paronomase : eaux maux ; feu peut ; armes larmes Puis le même mot est décliné : amoureux aimer amour : même racine de mots. [...]
[...] B Pour une expression plus personnelle Ce sonnet est une réflexion, une méditation sur l'amour qui est faîte grâce à la récurrence des différents thèmes (amour, souffrance amoureuse), des parallélismes, des présents de vérité générale etc. Les subjonctifs : qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer et que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes signifient que si l'on ne s'engage pas dans l'amour, on ne souffrira jamais. Et les subjonctifs présents ont une valeur de conseil. [...]
[...] Il est intéressant d'étudier tout d'abord une réflexion baroque sur l'amour suivi de la poésie comme reflet de l'inconstance. I Une réflexion baroque sur l'amour A Un parallélisme fondateur B Pour une forme travaillée II La poésie comme reflet de l'inconstance A Un jeu avec les mots B Pour une expression plus personnelle I Une réflexion baroque sur l'amour A Un parallélisme fondateur Tout d'abord Marboeuf propose à son lecteur une réflexion toute baroque sur l'amour. C'est un parallélisme entre la mer et l'amour qui permet de fonder son sonnet. [...]
[...] Le je n'apparais qu'à la fin : la chute est inattendue. L'auteur utilise la pointe du sonnet ce qui génère une dimension plus intime. On passe d'une dimension générale à personnelle. On peut penser que les deux derniers vers du poème naissent d'une souffrance personnelle. Nous assistons à une amplification du poème via si fort puis grâce à de mots hyperboliques s'enflammer On passe de mes larmes à la mer Le système irréel du passé introduit par le si puis par l'imparfait et le subjonctif du passé par : que j'eusse éteint Marboeuf construit donc son sonnet sur le parallélisme entre amer et amour. [...]
[...] Le parallélisme qu'il décline de façon travaillée est à la manière de la poésie baroque. C'est bien l'inconstance et surtout la souffrance amoureuse qu'il évoque ainsi grâce à une maîtrise des mots qui ouvrent sur l'expression d'un sentiment plus personnel. Ce sonnet annonce le romantisme de part l'exploitation de la nature et de l'expression des sentiments. [...]
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