Le poème est un sonnet en alexandrin en rimes embrassées tiré du recueil de Pierre de Marbeuf "Recueil des vers de Monsieur de Marbeuf" et publié en 1628. Pierre de Marbeuf est un poète français né en 1596 et mort en 1645. Condisciple de Descartes au collège des jésuites de la flèche, il étudie le droit à Orléans. Marié à Marguerite Perrault, il aura une fille, Marie de Marbeuf. Comment avec le thème de l'amour, très utilisé en poésie lyrique, Pierre de Marbeuf réussit-il à faire de son sonnet une oeuvre très originale ? Tout d'abord nous allons présenter la musicalité très travaillée de ce poème, puis nous verrons que P. de Marbeuf s'appuie sur une comparaison entre la mer et l'amour pour développer une réflexion sur l'amour ...
[...] de Marbeuf s'appuie sur une comparaison entre la mer et l'amour pour développer une réflexion sur l'amour. Marbeuf recherche continuellement une musicalité subtile et harmonieuse. Les vers sont équilibrés 6/6 sans rejet ni enjambement. On trouve surtout de très nombreuses figures de répétition qui rythment le poème. Tout d'abord les répétitions des mots mer fois) et amour fois), dont les champs lexicaux sont très étendus, qui sont soulignés par des vers où les sons sont identiques (v.1 et ou bien par des vers où seul un seul son est différent (souligné) et la mer est amère et l'amour est amer v.2, Celui qui craint les eaux [ ] Celui qui craint les maux v.5 et 6. [...]
[...] Cela se remarque par l'utilisation de la première personne je me mes dans le deuxième tercet. Puis il s'adresse à une tierce personne non normée mais tutoyée ton v.13. Cette personne est certainement une femme. Marbeuf évoque l'amour, à la manière de Du Bellay, comme un sentiment instable orage v.4 naufrage v.8 mais aussi comme un sentiment qui fait souffrir. Les deux éléments extrêmes de la nature évoqués dans le poème sont désagréables pour lui : me brûle (feu de l'amour)/ larmes (eau). [...]
[...] Ce poème a présenté une musicalité très travaillée avec des répétitions qui rythment le poème. Marbeuf suit en quelque sorte une tradition quand il multiplie les figures de rhétorique (comparaisons, métaphore, clichés) et de l'amour non partagé qui fait souffrir. Ce qui sauve ce poème de banalité du thème de la passion malheureusement ainsi que du cliché permanent sans compter l'évocation habituelle de la mythologie c'est sa musicalité subtile et légère mais aussi par cette confrontation d'un sentiment de l'ordre de l'abstrait avec un élément concret (l'eau) qui et à la fois est insaisissable. [...]
[...] Enfin le parallélisme des v.1 et 4 Et la mer et l'amour encadre la première strophe et souligne les similitudes qu'ont la mer et l'amour pour Marbeuf Commentaire Le poème est un sonnet en alexandrin en rimes embrassées tiré du recueil de Pierre de Marbeuf Recueil des vers de Monsieur de Marbeuf et publié en 1628. Pierre de Marbeuf est un poète français né en 1596 et mort en 1645.Condisciple de Descartes au collège des jésuites de la flèche, il étudie le droit à Orléans. [...]
[...] Les rimes C et E sont très proches donc pas besoin que les rimes soient spectaculairement riches. Si le poème est rythmé par la répétition de sons et de mots il l'est aussi par la constante comparaison entre la mer et l'amour. Dans ce poème cohabitant deux champs lexicaux importants, celui de l'eau : mer rivage naufrage et celui de l'amour avec le cliché très présent des feux de l'amour : enflammer brasier brûle aimer En outre la mer et l'amour sont sans arrêt comparés dans les quatrains. [...]
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