Le texte de Malraux est un hommage à Jean Moulin mais aussi à tous les combattants de l'ombre (la résistance).
[...] Oraison funèbre à Jean Moulin de Malraux Introduction : circonstances Ce discours a été prononcé devant le Panthéon, à Paris en présence du général de Gaulle le 19 décembre 1964 à l'occasion du transfert des cendres de J. Moulin au Panthéon. L'oraison funèbre est un discours de circonstance annoncé à l'occasion de la mort d'une personnalité. L'oraison en rhétorique désigne plus généralement un discours qui est destiné à être prononcé en public à haute voix. [...]
[...] disparu avec elle (antithèses= figure qui consiste à rapprocher deux idées pour les opposer ou pour mieux faire ressortir le contraste) Conclusion C'est donc un bon texte porté par des images fortes et touchantes. Il est empreint de gravité et la persuasion du discours repose sur l'adhésion aux mêmes valeurs : Républicaines, démocratiques et patriotiques. [...]
[...] Jaurès est également cité en référence à cause de son combat pour la paix qui lui valut d'être assassiné par un fanatique en 1914 au café du Croissant à Paris. II L'énonciation : c'est celle du discours L'énonciation est celle d'un discours public où il s'adresse au personnage qui fait l'objet de l'hommage à Jean Moulin ( 1er paragraphe) mais aussi au public présent devant lui où il privilégie les jeunes : Ecoute ce soir, jeunesse de mon pays Ecoute aujourd'hui, jeunesse de France Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser. [...]
[...] Si la jeunesse est ciblée, c'est qu'elle doit prendre conscience qu'en même temps que la liberté, elle doit recevoir en héritage ce passé de souffrances, de combats et de sacrifices pour la nation, la république. Ce qui fait la continuité du discours, c'est l'image de la marche, du cortège : Présent : cortège funéraire Passé : marche, avance des combattants Cette image assure l'unité du discours : -Cortège des combattants enthousiastes qui ont rallié Leclerc dès l'Afrique (cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique) -Cortège des supplices arrêtés et tortures par la Gestapo terrible cortège -avancée de la 2ème division blindée et des résistants qui l'ont rallié : quand les bazookas du cortège avançaient à la rencontre des chars En contrepoint de cette marche victorieuse (de la libération) des offensés et humiliés des camps nous avons, au présent d'énonciation le cortège funèbre des cendres qui s'avance vers la Panthéon : C'est la marche funèbre des cendres que voici L'invocation du glas (2ème paragraphe) fait la transition avec l'annonce du chant des Partisans 29) qui était le chant de ralliement des résistants (Kessel-Druon) III Le lyrisme d'André Malraux Dans le vocabulaire utilisé par l'auteur on retrouve le lyrisme de l'auteur en particulier dans les mots qui expriment la souffrance : Ceux qui sont morts dans les caves Le dernier coup trébuchant Tombé sur les crosses Ombres défigurées Sa pauvre face informe du dernier jour Le lyrisme est également présent à travers les métaphores et les images : Nos frères dans l'ordre de la nuit (l'ordre est une décoration, une distinction employé par image pour honorer ces combattants clandestins et anonymes) Elle était le visage de la France (la chute du discours : il y a l'image, puisqu'on passe du sens propre (la face figurée de J. [...]
[...] La littérature classique en a laissé des exemples fameux : oraison funèbre de Bossuet à Henriette d'Angleterre . Le texte de Malraux est un hommage à Jean Moulin mais aussi à tous les combattants de l'ombre (la résistance). L'extrait correspond à la péroraison (=conclusion) d'environ 3 pages sur les 20 que comprennent l'oraison. Nous étudierons donc dans un premier temps en quoi le texte est un texte rétrospectif, puis dans un second temps l'énonciation du texte et enfin dans un troisième temps le coté lyrique de ce texte. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture