André Malraux, "La Condition humaine", Episode du souvenir de Katow

Résumé du document

Katow est un révolutionnaire qui a déjà participé à la Révolution de 1917, et de 1905.
C'est l'homme qui a le plus d'expérience, et il est condamné à mort, sans procès, par des Russes contre-révolutionnaires, appelés Russes Blancs.
Il a cependant échappé à la sentence, et pour cause, il a été mal mitraillé.
Il se souvient néanmoins de cet épisode à chaque combat. Il se revoit au bord du trou, c'est comme un rituel (...)

Extraits

[...] - L'humain apparaît dans des petites manifestations incontrôlées : notamment par l'instinct de creuser plus vite car il fait froid malgré la mort, les hommes se dépêchaient pour se réchauffer + éternuements Saisis par le froid, ils éternuaient sans arrêt ( Autant de réflexes qui signalent encore la force de la vie (forme de dignité, pudeur), et aussi la dignité à exécuter les ordres sans révoltes. Il n'y a pas de révoltes car ils savent qu'il n'y a rien a faire. La condition humaine, c'est l'homme qui reste l'homme devant la fatalité (mort) et il reste un homme, avec ses faiblesses, sa pudeur et sa dignité. Conclusion : Outres les qualités littéraires, il y a une écriture cinématographique. [...]

[...] - On note un contraste dans les couleurs : * rouge : évocateur de la blessure * verdâtre : couleur indéfinie * blanc Parfois, des absences de couleurs : Ces ombres claires - Cette cérémonie à un côté rituel = champs lexical de l'ordonnancement : Les hommes désarmés se tenaient à l'alignement + Que les communistes sortent des rangs ! + Ils s'étaient alignés de nouveau, au bord de la fosse cette fois ( Organisation presque sans failles d'une cérémonie atroce pour laquelle il y a des spectateurs. C'est aussi une façon de montrer l'homme face à la mort. [...]

[...] Ce texte nous permet de comprendre la fraternelle générosité de Katow. Ce passage nous permet une fois de plus de poser la question du statut de l'auteur (17 mal mitraillés : Point de vue de Katow ou de Malraux Le romancier est un témoin qui met en place des personnages divers qui s'interrogent sur la condition humaine. Ce qui est à retenir de ce texte, c'est que face à la mort, l'homme reste un homme, avec des faiblesses. [...]

[...] La chose qui apparaît essentielle dans ce roman est la solitude des personnages (comment chaque personnage, à partir de la constatation de la solitude, va donner un sens à sa vie - Lecture du texte à haute voix. - Présentation du contenu : Katow est un révolutionnaire qui a déjà participé à la Révolution de 1917, et de 1905. C'est l'homme qui a le plus d'expérience, et il est condamné à mort, sans procès, par des Russes contre-révolutionnaires, appelés Russes Blancs. Il a cependant échappé à la sentence, et pour cause, il a été mal mitraillé. Il se souvient néanmoins de cet épisode à chaque combat. Il se revoit au bord du trou, c'est comme un rituel. [...]

[...] - A partir de là, on va avoir le déroulement du souvenir (sous forme de flash-back = analepse), on peut même dire que c'est une anamnèse (quelque chose que l'on revit). * On assiste à une superposition d'images, sans enchaînement. - La façon dont le souvenir revient est liée à 2 sensations : * Au regard * A l'odorat : l'odeur d'eau croupie, de poisson et de fumée du port = sensation désagréable liée à une sensation difficile qui fait naître un souvenir désagréable. [...]