La Condition humaine est un roman de Malraux paru en 1933, pour lequel il a obtenu le prix Goncourt.
Ce roman relate la lutte de révolutionnaires communistes chinois qui veulent s'emparer de Shanghai en menant une insurrection, en 1927.
Ces Révolutionnaires vont se heurter au parti communiste chinois : le Kuomintang, dirigé par Chang-Kaï-Shek.
Le parti communiste chinois a adhéré au Kuomintang et il doit obéir aux instructions de l'Internationale communiste : le Komintern.
D'abord allié aux communistes, Chang-Kaï-Shek va devenir leur pire ennemi
Ce roman est surtout une réflexion sur l'homme, comme le signale le titre (...)
[...] Dans tous ses livres Malraux à le génie des contrastes (Tout comme Victor Hugo, ou Goya et Rembrandt en qui concerne la peinture). Exemples : bruit (voitures, klaxons, vague de vacarme) / silence (silence de la nuit) = séparation radicale entre 2 univers sans continuité. De plus, adverbes de lieux (là-bas) : le monde des hommes / le monde hors de l'humain : une sorte d'enfer, de prison (carcélarité de la pièce). Il y a une sorte de prison matérielle formée par les murs de la pièce, les barreaux de la fenêtres, mais aussi une prison intérieure dans la tête de Tchen. [...]
[...] Personne ne peut l'aider à répondre à ses interrogations : son meurtre est solitaire. - On note également le huis clos de la chambre, c'est dans ce huis clos que va se jouer le destin de Tchen. - Le terrorisme devient une sorte de fatalité. Avec cet assassinat, Tchen va plonger dans l'univers de la mort et ne va plus pouvoir l'oublier. Il entre désormais dans cette religion Toute sa vie sera vouée à la révolution et le terrorisme va lui permettre de sortir en quelque sorte du domaine humain. [...]
[...] - Tchen est donc un personnage complexe, confronté à l'acte révolutionnaire, qui est en prise avec des émotions contradictoires. Ce personnage nous permet une réflexion sur le sens de l'action terroriste. Le sens du terrorisme - Dimension tragique du passage qui nous montre la solitude du héros (caractéristique), du personnage de Tchen. Il dira d'ailleurs je me sens extraordinairement seul à Gisors. Sa solitude apparaît dès la première page : il est seul pour tuer. Il est isolé des autres, du monde des hommes. [...]
[...] Conclusion : Il faut faire la différence entre l'action révolutionnaire qui est de voler les armes pour se rendre maître de Shanghai et l'assassinat politique qui est un acte terroriste. Tchen devient terroriste pour des raisons politiques et aussi parce qu'il découvre en lui une fascination pour la mort. Tout cela nous est dit dans un incipit qui offre une grande richesse technique. Il y a d'abord du suspens (tel un roman noir). De part la focalisation interne, nous pouvons avoir une certaine complicité avec le personnage, mais on peut aussi apprécier sa complexité (introspection). Il y a également une méditation sur le sens de l'action terroriste. [...]
[...] On comprendra un peu plus tard qu'il va assassiner un trafiquant d'armes, qui est porteur d'un ordre de livraison pour le gouvernement, ce qui devrait permettre aux communistes d'avoir les armes nécessaires à l'insurrection imminente. Le problème de la possession des armes est au cœur de roman. On verra à la fin du roman que la défaite des communistes obligera ces- derniers à rendre leurs armes. Problématique : Comment Malraux rend-il compte de l'angoisse de Tchen et comment cette action permet-elle à Tchen la prise de conscience de ses problèmes individuels et de la nature du terrorisme ? [...]
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