Commentaire de la fable Le Loup et le Chien de Jean de La Fontaine montrant la difficulté de concilier confort et liberté. La fable oppose le Loup, qui est libre, au Chien qui est au service de son maître, reprenant ainsi la thématique de l'esclavage et de la liberté.
[...] Il est conquis par cette perspective v30 il se forge une félicité Le loup, contrairement à ce qu'il représente normalement semble être attendri. Toutefois, il reste méfiant, pose des questions de plus en plus insistantes v33-34, et ne retient que le mot attaché v37 qu'il reprend de façon indignée. Alors, il va changer de ton et retrouver son assurance passée : je ne veux en aucune sorte v39 (catégorique et sans appel). Cela montre son refus de l'aliénation et son soucis de rester libre : à ce prix ce trésor v41. La liberté est présentée comme une valeur suprême. [...]
[...] Les explications qu'il donne sur son cou pelé sont floues rien peu de choses v33, pas toujours etc. Le chien très prolixe au début, finit par manquer d'arguments et c'est le loup qui devient plus bavard vers la fin. Il a repris le contrôle de la situation. En résumé, on a vu que le chien était plutôt assuré. L'emploi de l'alexandrin, qui est un vers plus ample, accentue l'idée d'un personnage à l'aise dans sa vie. Il parle plus longuement et posément sauf vers la fin. [...]
[...] Il est difficile de vivre libre. Il faut pouvoir survivre et subsister. La Fontaine a dû aussi flatter certains protecteurs. Il a vécu sous l'autorité de certains mécènes (recevait une rente pour des vers en échange). Fouquet, entre autres, lui accorda une rente de 1000 francs par ans en échange de poésies chaque année. Il fut ainsi hébergé chez certains seigneurs. Cependant, malgré cela, La Fontaine a toujours su préserver son goût pour la liberté, celle de défendre, notamment son ami et protecteur disgracié Fouquet. [...]
[...] Il constitue d'abord une présentation des personnages Il permet de répondre aux questions Qui ? Quoi ? Comment ? Le récit est assez rapide, allusif. Il ne nous dit pas pourquoi le chien est fourvoyé. On relève en ce sens beaucoup de verbe d'actions : rencontre v3, mettre en quartier v5, l'aborde v10, etc. De plus les enjambements (v5 à (v10-11) accentuent ce rythme alerte. Dans ce récit, on trouve alternant avec le présent de narration qui permet de réactualiser les faits 30,41) quelques passages descriptifs (ou duratifs) avec l'emploi de l'imparfait 7,8). [...]
[...] Le dialogue, le discours : Il occupe une grande place. On a du discours direct (avec guillemets, tirets, verbes d'introducteurs) qui donne un côté vivant au texte. Comme par exemple : il ne tiendra qu'à vous, beau sire (pronom 2e pers : interlocuteur direct + interpellation). Quand il y a une incisive, elle peut se trouver rejetée à la fin pour conserver au discours toute sa vivacité : v14 repartit le chien Le plus bavard est le chien qui vante sa condition et plaint celle du loup à travers un jeu de questions/réponses 37). [...]
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