La poésie est un moyen privilégié pour exprimer ses sentiments au premier rang desquels se trouve l'amour. Ce sont ces sentiments dont traite Louise Labé dans ses Sonnets publiés en 1555 et qui lui permettent de dévoiler un lyrisme exacerbé. On en a illustration avec Je vis, je meurs dans lequel elle dévoile la passion qui l'anime. Aussi pourrons-nous nous intéresser à l'expression des sentiments. Dans cette perspective nous étudierons ce sonnet en 3 axes : d'abord la structure ambivalente du poème puis l'intensité de son amour et enfin la figure de la poétesse qui s'en dégage (...)
[...] Des réactions à l'acte comme v1 je vis je meurs peuvent être envisagés comme la petite mort c'est-à-dire la plénitude atteinte avec l'acte sexuel. L'antithèse au v3 et trop mole et trop dure renvoi à la virilité de l'amant. La chaleur et les suées v1-2 se réfèrent aux sensations contradictoires que l'acte charnel provoque. La poétesse célèbre donc l'amour en ce qu'il est une réjouissance pour le corps et délaisse les sentiments. L'amour considéré dans sa dimension corporelle voire charnelle et la femme à l'instar de l'homme est habitée par le désir et peut prendre du plaisir à faire l'amour. [...]
[...] La deuxième chose remarquable dans l'écriture de ce texte est qu'il est fondé tout entier sur une série d'oppositions. Le premier type est d'ordre formel et vient de la nature même du poème qui est sonnet et donc confronte deus quatrains et deux tercets. Mais l'autre opposition est interne aux strophes. Ainsi, dans chacun des quatrains on trouve des antithèses (exemple v1 je vis, je meurs). Dans les tercets, l'opposition se retrouve de vers à vers (exemple v10-11 je pense sans y penser). [...]
[...] Chaque vers est touché par cette P1. Ainsi, même si la poétesse est non maîtresse de ses actions, elle est la figure principale de ce texte d'où le registre lyrique dominant. Mais son aimé n'apparait à aucun moment, seul compte l'amour et la puissance des émotions qui l'assaillent. Labé fait part sans pudeur ni honte des plaisirs de l'amour (v6 plaisir Là où le lyrisme de Labé diffère est dans l'insistance sur la réaction physique de l'amour mise en opposition avec les sentiments. [...]
[...] Un témoignage de l'amour féminin, Louise Labé Je vis, je meurs La poésie est un moyen privilégié pour exprimer ses sentiments au premier rang desquels se trouve l'amour. Ce sont ces sentiments dont traite Louise Labé dans ses Sonnets publiés en 1555 et qui lui permettent de dévoiler un lyrisme exacerbé. On en a illustration avec Je vis, Je meurs dans lequel elle dévoile la passion qui l'anime. Aussi pourrons-nous nous intéresser à l'expression des sentiments. Dans cette perspective nous étudierons ce sonnet en 3 axes : d'abord la structure ambivalente du poème puis l'intensité de son amour et enfin la figure de la poétesse qui s'en dégage. [...]
[...] La passion qui maîtrise la poétesse est en effet perçue comme une maladie. Les symptômes sont attestés révélés. L'amour lui provoque des réactions contraires telles la fièvre (v2 chaud/froid l'hystérie (v5 ris/larmoie Tout son corps réagit à la maladie d'amour et la fait sécher ou verdoyer v8. La dépression est également présente avec l'oscillation entre tristesse et joie v4. Cette union des contraires est habituelle dans l'état d'amour qui contrôle toute action et inflige des émotions antagonistes. Labé est une patiente qui ne peut que subir son sort (v6 j'endure D'ailleurs ici, elle n'accomplit aucune action d'elle- même, seul l'amour les entreprend. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture