Commentaire complet sur le monologue de Philippe Strozzi dans Lorenzaccio (acte II, scène 1) comportant une introduction, un développement en deux parties (avec deux sous-parties chacune) et une conclusion. Idéal pour le révisions du baccalauréat de français.
[...] Commentaire composé : Lorenzaccio, acte II, scène 1 (monologue de Strozzi) Alfred Louis Charles de Musset est né le 11 décembre 1810 à Paris. A la fois poète, auteur dramatique et romancier, ses œuvres sont variées : On ne badine pas avec l'amour (comédie), La Confession d'un enfant du siècle (roman) et Lorenzaccio sont les plus célèbres. Cette dernière est un drame romantique écrit en 1834, s'inspirant d'un fait réel : la conspiration contre le duc Alexandre de Médicis en 1537 ; mais également d'une œuvre de George Sand. [...]
[...] le vieux Galeazzo et le petit Maffio bannis, sa sœur corrompue, devenue une fille publique en une nuit ! Pauvre petite ! Quand l'éducation des basses classes sera-t-elle assez forte pour empêcher les petites filles de rire lorsque leurs parents pleurent ? Aussi, cet homme se demande si la corruption n'est pas inhérente à la nature humaine : La corruption est-elle donc une loi de nature ? il pense même que la vertu n'est qu'une façade masquant la corruption : Ce qu'on appelle la vertu, est-ce donc l'habit du dimanche qu'on met pour aller à la messe ? [...]
[...] Par ailleurs, la conscience d'une mission à accomplir est assez implicite dans le texte. Ainsi, cet homme loyal mais impuissant conçoit qu'un discours ne suffit pas, il faut agir. Philippe Strozzi, dans son monologue, en appelle à l'action, dans le but de renverser la situation (par la manière forte). Par ce fait, il critique l'inaction des penseurs. Lui-même en est un, miné par le constat de sa propre impuissance. Il dénonce leurs pensées philosophiques, ne réussissant pas à changer la nature humaine : Et nous autres, vieux rêveurs, quelle tâche originelle avons-nous lavée sur la face humaine depuis quatre ou cinq mille ans que nous jaunissons avec nos livres ? [...]
[...] Par ailleurs, il reproche aussi au philosophe de trop prêter attention au monde dans lequel il vit au lieu d'en dégager l'essentiel valable pour tout les hommes et d'agir : Pourquoi le philosophe qui travaille pour tous regarde-t-il autour de lui ? voilà le tort. Le moindre insecte qui passe devant ses yeux lui cache le soleil On distingue aussi une ironie acerbe à travers cette dernière phrase. Par conséquent, Strozzi rejette cette inaction et s'y oppose : il refuse catégoriquement de se résigner à cette décadence qui envahit Florence. Tout d'abord, on remarque que la ponctuation du texte est très exclamative et interrogative : Pauvre petite ! La corruption est-elle donc une loi de nature ? ; Pauvre humanité ! [...]
[...] celui de ta race ou celui de ton baptême ? Strozzi, voyant la cité tomber dans la décadence et le vice, prend donc conscience que la situation doit changer : il y a une mission à remplir. Effectivement, ce dernier comprend qu'il faudrait tirer les gens de cet état en les motivant grâce à un idéal capable de les faire réagir : allons-y donc plus hardiment ; la république, il nous faut ce mot-là. Et quand ce ne serait qu'un mot, c'est quelque chose, puisque les peuples se lèvent quand il traverse l'air La république incarne donc, d'après lui, cet idéal. [...]
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