L'histoire de la pièce est cet affrontement. Les humains sont des marionnettes de Dieu qui arbitre en fonction de ses fidèles. Les personnages n'ont pas d'épaisseur psychologique comme Iphigénie ou Phèdre.
On ne peut pas représenter Dieu. On trouve le thème du revirement de Joas. Il apparaît comme le digne successeur de David (...)
[...] Le thème du double dans Athalie de Jean Racine Ce texte représente un affrontement manichéen. Il y a une opposition entre les deux groupes de personnages. : - Il y a les méchants, mauvais, impies (Athalie, Matan) - Et les justes : Dieu, Joad, Joas, Josabé. L'histoire de la pièce est cet affrontement. Les humains sont des marionnettes de Dieu qui arbitre en fonction de ses fidèles. Les personnages n'ont pas d'épaisseur psychologique comme Iphigénie ou Phèdre. On ne peut pas représenter Dieu. [...]
[...] C'est une femme virile dans son désir de commander. Elle a le désir de posséder toujours plus, d'enrichissement tout comme le personnage d'Agamemnon dans Iphigénie. Il y a une recherche du plaisir sous toutes ses formes : physique, matérielle . Il y a une soif insatiable de l'or chez Athalie. Il y a un trésor dans le temple, c'est Joas mais elle pense à de l'or. Joas, Zacharie et Joad représentent la loi, le désir de pureté. Toute créature de Dieu est aussi créature du péché, cela renvoie au revirement de Joas. [...]
[...] C'est un affrontement entre Athalie et Dieu. La fin est l'intronisation de Joas et la mise en garde de Joad à Joas à propos de la malédiction d'Athalie. Représenter le bien, c'est très difficile, mais cela devient vite ennuyeux. Le mal est plus intéressant à représenter. Dans Esther, Aman est le personnage le plus intéressant. Ces représentations sont des problèmes d'esthétique littéraire : il est plus facile de représenter le mal et il est plus intéressant à décrire. Dieu est à la fois caché et se révèle. [...]
[...] Les personnages doubles sont les deux tendances d'une personnalité. C'est un antihumanisme. Cela renvoie à l'augustinisme. Athalie représente l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu. Pascal montre les contrariétés de l'intérieur de l'homme dans ses Pensées. Tout comme Freud lorsqu'il parle du ça et du sur-moi. Le ça représente les pulsions et le sur-moi la raison, la conscience. Cette contrariété est l'essence de la tragédie. Pour J.P. Vernant dans l'encyclopédie Universalis [spécialiste de la Grèce antique et des mythes], le double serait ce qui fait la tragédie. [...]
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